Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 31 décembre 2009 Serpents à charmer «C'est rassurant d'avoir un professionnel qui nous explique, car c'est la première fois que je saisis une tortue alligator », avoue l'adjudant-chef Denis Crispel, de l'unité de récupération des animaux de la caserne de sapeurs-pompiers de Villenave- d'Ornon. Les conseils ne sont pas de trop quand on voit la bête de 20 kilos briser un bout de bois avec les cisailles qui lui servent de machoire. Pendant six jours, tous les hommes de cette unité spécialisée retrouvent Gérard Cujean, responsable animalier de l'attraction La Faune reptilienne, installée sur la place des Quinconces, à Bordeaux. Des tortues d'eau « hargneuses et méchantes » aux reptiles, en passant par un grand nombre de serpents venimeux ou constrictors, le professionnel va leur indiquer comment les reconnaître, les saisir ou même leur faire lâcher prise quand ils ont attaqué. De rares interventions Avec 20 à 30 interventions par an, les sapeurs-pompiers n'ont pas tous les jours l'occasion de toucher et surtout d'enlacer un python de 6 mètres de long. Ils interviennent généralement pour des vipères ou des couleuvres, plus communes sous nos latitudes. Cette année, en dehors d'un iguane et d'un boa à Bègles, la plus grosse intervention concernait un boeuf de Bazas, échappé de l'abattoir. Malgré cela, les pompiers s'inquiètent de savoir si le vivarium reçoit souvent des dons d'animaux de la part de particuliers qui auraient importé ces bêtes. Gérard Cujean les rassure à moitié : « Non, très peu. Mais il est très facile d'importer la plupart de ces animaux dans la poche quand ils sont petits. » « Pour capturer l'iguane, quand je l'ai plaqué au sol, j'ai eu peur d'avoir appuyé trop fort car je craignais qu'il ne morde », explique le chef Crispel au spécialiste. « C'est en le touchant que vous vous rendez compte de ce que vous pouvez faire comme manipulation, mais toujours en bloquant la tête, les griffes et la queue, qu'il agite comme un fouet », le conseille Gérard Cujean, tout en caressant un spécimen entre ses bras. Éviter les blessures En effet, une des missions des sapeurs-pompiers est de ramener l'animal vivant sans se blesser. « Il y a une vingtaine d'années, on n'avait pas les mêmes préoccupations », explique l'adjudant-chef. C'est l'évolution des mentalités et le fait que ces animaux soient, le plus souvent, des espèces protégées par les conventions internationales qui ont changé les manières de faire. Même nos serpents, vipères et couleuvres, sont protégés. Après la théorie et les chatouilles aux tortues de terre « plutôt affectueuses », nos vaillants sapeurs prennent dans les bras un petit python de 6 mètres car « ils ne sont que cinq ». Agacé, l'animal se tortille tout en douceur et les trois pompiers se démènent pour maîtriser le corps alors que Gérard Cujean contrôle la tête. « Impressionnant ! Même en le serrant, il va toujours de l'avant », s'exclame l'un d'eux. Et l'adjudant-chef d'ajouter : « Si l'un des hommes prend peur pendant la manipulation, c'est toute l'équipe qui est en danger... » Heureusement, l'unité spécialisée de Villenave-d'Ornon n'intègre que des volontaires aguerris pour ce genre de mission. La Faune reptilienne, attraction place des Quinconces à Bordeaux jusqu'au dimanche 10 janvier. Entrée : 6 et 10 euros. Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites