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Max|mum-leterrarium

Polémique autour des microcentrales

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Polémique autour des microcentrales

LESCUN ET URDOS. La Sepanso s'oppose à la multiplication des microcentrales hydroélectriques dans les sites fragiles de la vallée d'Aspe


«Ne massacrons pas les têtes de bassin dans la haute vallée d'Aspe ». C'est le message que la Sepanso cherche à faire passer en s'opposant à l'installation d'une microcentrale hydroélectrique à Lescun. Ce projet, qui concerne les gaves d'Ansabère et de Lauga, fait l'objet d'une enquête publique qui a été ouverte le 29 décembre dernier et se terminera le 29 janvier.


Pour l'association de protection de la nature, il reviendra à détourner 90 % du volume des cours d'eau vers une turbine destinée à produire de l'électricité. Ce qui aurait un effet dévastateur sur les poissons, mais aussi sur deux espèces animales locales : le desman des Pyrénées, un petit mammifère, ainsi qu'un amphibien, l'euprocte des Pyrénées.

La Sepanso s'inquiète d'autant plus que l'implantation d'une autre microcentrale doit être soumise elle aussi à enquête publique, à Urdos, sur le Larry. Cela après que le préfet ait, dans un premier temps, refusé l'installation de cet équipement.

Pour les membres de l'association, ces installations sont nuisibles aux milieux naturels fragiles dans lesquels elles s'implantent, et inutiles sur le plan économique « car leur production en électricité sera particulièrement faible ».

La Sepanso a également du mal à comprendre que ce qui vaut d'un côté des Pyrénées ne le vaut pas de l'autre. « Car le préfet de Haute-Garonne a bloqué un projet de centrale analogue sur la commune de Melles. »
De là à accuser les élus, mais aussi l'association de pêche locale à ne chercher qu'à profiter des compensations financières que leur apporteront ces installations, il n'y a qu'un pas, vite franchi. Une démarche qu'un pêcheur a dénoncée récemment en lançant sur Internet une pétition qui, indique-t-il, a déjà recueilli plus de mille soutiens.

« Le gouvernement a certes dit qu'il fallait développer l'hydroélectricité. Mais en renforçant les barrages existants. Et nous rappelons que la première énergie à produire, c'est d'abord d'économiser ».
« Mensonges » dit le maire

Contactée, la Fédération départementale de pêche s'oppose, elle aussi, au projet. Mais un tout autre point de vue est défendu par François Baye, le maire de Lescun. « Nous sommes en conformité avec les objectifs de développement des énergies renouvelables », dit-il. En rappelant que le savoir-faire dont témoigne la vallée d'Aspe depuis quatre-vingts ans en matière d'hydroélectricité lui a permis de garder une eau de qualité exceptionnelle. Ce qui l'amène à qualifier de « mensonger » un document critique qui a été diffusé en vallée d'Aspe par la Sepanso.

« Je suis agacé qu'on s'interroge sur la survie du desman et de l'euprocte. Je sais où ils vivent et ils se portent bien », ajoute l'élu.

François Baye signale enfin que la microcentrale rapportera 60 000 ? (puis à terme 170 000 ?) par an à une commune qui se bat pour garder le peu d'habitants qu'il lui reste : « Nous en avions 1 800 autrefois. Il en reste 187. »

Quant à sa production électrique, elle représentera 1 100 tonnes d'équivalent pétrole. « Cela correspond à ce que rejettent dans l'air 1 200 véhicules faisant 15 000 km chaque année. »

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