Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 1 février 2010 La tortue de Floride placée sous surveillance dans le RizzaneseLes Amis du Parc naturel régional ont mis en place une étude, menée par Richard Destandau, visant à étudier le comportement de la tortue de Floride dans les méandres de l'embouchure de la rivière Rizzanese. En effet, lors de l'opération de capture des espèces protégées que sont les tortues cistudes pour marquage, les bénévoles avaient comptabilisé la présence de plusieurs tortues de Floride, considéré comme une espèce invasive. Un constat qui a poussé les Amis du Parc du service « gestion des espaces naturels », à lancer un travail sur le nombre d'individus de cette population, sur sa reproduction éventuelle et son impact environnemental.Un constat alarmantRichard Destandau, un des responsables du projet, a équipé plusieurs tortues de Floride d'un émetteur. Muni de son antenne de télémétrie, il a surveillé et noté soigneusement au jour le jour ses observations. Nul doute, la « méchante tortue » se plaît et se reproduit dans le Rizzanèse. Fort de ce constat préoccupant, les scientifiques se sont déplacés sur une période de 3 jours vers le site de l'embouchure de la rivière en compagnie du responsable local de l'étude pour une observation approfondie du phénomène.La Diren réagitClaude Miaud professeur à l'université de Savoie, membre du comité scientifique de la tortue de Floride, Marc Cheylan maître de conférence à l'université de Montpellier et Olivier Lorvelec de l'Inra de Rennes, spécialiste de l'écologie des invasions biologiques, s'accordent à penser : « Nous sommes arrivés à une nouvelle étape. Il y a nécessité d'agir. Les Amis du Parc naturel nous ont apporté les preuves témoignant que la tortue de Floride vit, se reproduit et donne naissance à de jeunes individus, ce qui à terme peut conduire à une invasion ».Rappelons que les tortues de Floride ou « Trachemys scripta elegans » représentent une préoccupation internationale.Elles sont très voraces et invasives, si bien que les étangs et rivières peuvent facilement être dépouillés de vie et de végétation si leur nombre évolue en trop grandes proportions. Agressives, elles peuvent menacer la cistude d'Europe, tortue aquatique protégée, comme c'est actuellement le cas dans le Rizzanèse.L'État soutient ainsi une étude diffusée sur deux ans et financée par la Diren. Cette prise de conscience collective aboutira à une stratégie environnementale précise pour répondre à la conservation de la tortue cistude et empêcher la « vilaine à tête rouge » de Floride d'envahir le Rizzanèse.Cathy Terrazzoni Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites