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Max|mum-leterrarium

Y'a pas que l'hirondelle qui fait le printemps

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Y'a pas que l'hirondelle qui fait le printemps

Après un long et rude hiver, c'est enfin le printemps. Dans la région, les oiseaux migrateurs, comme l'hirondelle, sont de retour.

Les amphibiens
et les reptiles sortent d'hibernation :

//




la nature se réveille.
GAËLLE CARON > gaelle.caron@nordeclair.fr
Après un incroyable voyage aérien de 10 000 km, à vol battu, c'est-à-dire les ailes constamment en mouvement, elle est attendue dans le Nord - Pas-de-Calais d'un jour à l'autre. Plus qu'une simple date, l'hirondelle, petite boule de plumes de 20 g aérodynamique capable de tenir la distance des plus grands migrateurs, proclame officiellement le retour des beaux jours. « L'an dernier, elles ont fait leur réapparition dans la région le 1 er avril. Il n'y a qu'à lever la tête pour constater leur arrivée : elles se perchent sur les câbles électriques », commente Bruno Derolez, chargé d'études à la Chaîne des terrils de Loos-en-Gohelle, un des cinq centres permanents d'initiatives pour l'environnement (CPIE) de la région.
« Un oiseau attachant » Mais l'espèce est menacée, en voie de disparition. Les comptages réalisés ces vingt dernières années montrent en effet que les populations ont diminué d'environ 40 %. Moins chez l'hirondelle de fenêtre que chez l'hirondelle rustique, qui préfère les granges et les étables des campagnes pour se reproduire, mais subit les effets néfastes de l'agriculture intensive. « Les prairies, les pâtures disparaissent au profit de champs traités aux pesticides et par conséquent les hirondelles trouvent de moins en moins d'insectes pour se nourrir », explique Bruno Derolez. À cela viennent s'ajouter des causes annexes comme les suppressions des roselières et marais, ainsi que les électrocutions provoquées par les lignes haute tension.

Pour mieux prendre la mesure du phénomène, la Chaîne des terrils, sous l'impulsion de la commune, encadre depuis 2007, à Loos-en-Gohelle, une opération de recensement des hirondelles. L'objectif est d'inciter les habitants à les repérer et à signaler leurs nids de façon à analyser la répartition et les comportements des oiseaux, endiguer le déclin et plus globalement protéger la biodiversité locale. « Nous avons voulu réaliser ce type d'inventaire sur les papillons et les mésanges, mais seules les hirondelles ont retenu l'attention de la population. Malgré ses fientes sur les rebords des fenêtres, c'est un oiseau attachant. Fidèle, il refait son nid au même endroit année après année. Les gens attendent de revoir leurs hirondelles. Ils vont jusqu'à aménager leurs maisons et leurs fermes pour qu'elles puissent s'installer et se reproduire tranquillement », témoigne l'expert de la Chaîne des terrils, qui a comptabilisé 60 nids l'an dernier à Loos-en-Gohelle et bagué l'ensemble des occupants.

Mais comme le dit le proverbe, une hirondelle ne fait pas le printemps. En tout cas, pas elle toute seule.

La grenouille rousse
est réveillée

D'autres espèces marquent en effet le changement de saison et de météo. « Le bruant jaune, une espèce typique des terrils, est déjà revenu de migration et a commencé à chanter. Et le pouillot véloce ne devrait plus tarder. Généralement, il arrive avant l'hirondelle », remarque Bruno Derolez.
Alors que les migrateurs, courageux, sont de retour, les amphibiens, eux, se réveillent tout doucement. Ainsi, d'après les observateurs régionaux, la grenouille rousse est sortie d'hibernation la semaine dernière et a commencé à pondre.

Le crapaud commun, qui peuple les mares, la salamandre jaune et noire, présente dans nos forêts, le triton, la rainette avec ses pattes à ventouses et le crapaud calamite aux yeux jaune citron, qui aime se reproduire dans les flaques d'eau des terrils ou dans les dunes de la côte d'Opale, ne devraient pas tarder à lui emboîter le pas.
Les reptiles, animaux à sang froid, quittent également leurs cachettes de l'hiver, les pierres et les terriers des lapins, pour se dorer la pilule. La couleuvre à collier dort encore, mais la vipère péliade a déjà été aperçue dans le Ternois, tout comme le lézard des murailles, attiré par la chaleur des terrils. La nature se réveille.w

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