Nouvelle-Calédonie : inauguration de trois nouvelles aires marines protégées

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Nouvelle-Calédonie : inauguration de trois nouvelles aires marines protégées

Nouvelle-Calédonie - Trois nouvelles aires marines protégées (AMP), les premières du nord-est, ont été inaugurées dans le Pacifique en mars dernier.
Ces AMP protègent des espèces rares comme la tortue verte (Chelonia mydas), l'hippocampe pygmée (Hippocampus bargibanti) ou le poisson-ange à tête jaune (Pomacanthus xanthometopon). Elles préservent également des habitats remarquables et des zones de reproduction pour de nombreuses espèces, comme le requin gris, les perroquets à bosse, les coraux...
Mais les animaux ne sont pas les seuls à bénéficier des bienfaits de ces aires marines. Celles-ci permettent en effet de lutter contre l’érosion de la culture kanak et contribuent à l’amélioration des conditions de vie, avec l'implication des populations locales dans des programmes de repeuplement d’espèces endémiques. Le développement d’activités écotouristiques est un autre moteur.
L’AMP de Hienga est un parc provincial d’une superficie de 6.6 km², qui englobe une partie de l’îlot Hienga, ainsi qu’un récif. Elle héberge déjà un sentier sous-marin et un sentier botanique balisés. Les infrastructures touristiques améliorent la qualité de la visite de cet îlot. L’aire de Doïman, située plus au large, est beaucoup plus vaste (37 km²). Elle s’étend sur un récif barrière lointain, à l’architecture sous-marine exceptionnellement variée : puits, canyons, failles, arches et même tunnels.
A Pouébo, c'est une aire de gestion durable des ressources de plus de 70 km² qui a été mise en place, permettant une protection efficace du dugong, le mammifère marin le plus menacé de Nouvelle-Calédonie. La protection de la tortue verte a également été renforcée. Au sein de cet espace, trois réserves de nature sauvage ont été créées. Pour Serge Orru, directeur général du WWF-France : "Il y a ceux qui rêvent les yeux ouverts et ceux qui vivent les yeux fermés. Ici, vous rêvez les yeux ouverts. C’est un exemple pour lutter contre la fatalité, pour réveiller les endormis face au péril climatique".

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