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Des écologistes veulent tranformer le boisée de Brossard en réserve faunique

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Des écologistes veulent tranformer le boisée de Brossard en réserve faunique





Au cœur d’un vaste projet de ceinture verte autour de Montréal, le boisé de Brossard, encore méconnu, représente une richesse floristique et faunique exceptionnelle qui s’étend sur près de 1000 hectares.

De part et d’autre de l’autoroute 10, la forêt périurbaine est décrite dans un rapport de septembre 2008 dressé par Nature-Action et la Fondation du Mont Saint-Bruno comme une «mosaïque de forêts, milieux humides et friches» particulièrement importante pour la survie des populations de rainettes faux-grillons de l’Ouest.

«Il n’y a presque plus de ces marécages arborescents au Québec. C’est très rare maintenant», confiait le président fondateur de Sauvons nos boisés et milieux humides, Tommy Montpetit, avec qui le Brossard Éclair a effectué une visite des lieux, le 14 mai dernier.

Chargé de projet pour le Centre d’information en environnement de Longueuil, et membre de l’équipe de rétablissement de la rainette du ministère des Ressources naturelles et de la Faune, M. Montpetit mentionne que le boisé de Brossard est «une fois et demi le boisé du Tremblay à Longueuil, où il y a 176 espèces d’oiseaux répertoriés». «On ne peut pas s’attendre à en avoir moins ici», continue l’écologiste qui décrit le site d’une biodiversité très riche en espèces fauniques et floristiques de toutes sortes.

Visite des lieux

Comme la rainette se reproduit très tôt au printemps, il n’a pas été possible d’apercevoir le minuscule amphibien qui fait l’objet d’une attention particulière actuellement, étant maintenant classé comme menacé par le gouvernement fédéral, alors que Québec s’apprête à faire de même. Mais tout de suite en s’approchant d’un marais, des grenouilles vertes d’une bonne dimension se mettent à sauter.

Au cour de la longue marche au cœur du boisé, Tommy Montpetit mentionne les différentes espèces intéressantes qu’on y trouve. On y rencontre des violettes septentrionales, des fourmilières – il y en aurait des géantes comme dans le boisé du Tremblay à Longueuil -, du frêne noir, des champignons géants, etc. L’inventaire est vaste.

Une fois, à la suggestion de l’entomologiste Georges Brossard, Tommy Montpetit et d’autres amis écologistes sont venus à la noirceur pour y constater la présence des insectes en projetant de la lumière sur un drap blanc. «C’est assez impressionnant, dit-il, on voit des gros papillons de nuit et une multitude d’insectes de toutes espèces». On retrouve aussi dans le boisé des tortues serpentines et vertes, des rats musqués, des dindons sauvages et beaucoup de castors. Le secteur est aussi fréquenté par des coyotes, sans compter un ravage de cerfs de Virginie. Et bien entendu, la très menacée rainette faux-grillon de l’Ouest.

Nature Action et la Fondation du Mont Saint-Bruno, qui ont conçu le rapport écologique sur le lot de 35 hectares acquis d’un propriétaire privé, considère le site comme «un des derniers bois d’envergure dans le secteur Sud-est de la Montérégie» en plus d’avoir un «potentiel de parc régional ou provincial».

Menaces

La plus grande menace qui pèse actuellement sur le boisé, même s’il a un statut de protection «conservation» dans le schéma d’aménagement, est que la plupart des terrains sont privés. «On n’a pas de fonds», auraient répondu des représentants du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs lors d’une rencontre d’une heure avec l’équipe de rétablissement de la rainette. «Un projet de loi «clé en main» a été proposé au sous-ministre Séguin, où l’on décrit comment acquérir les terres, les zones, comment travailler avec le monde agricole. C’est complet de A à Z. On s’est beaucoup servi du cas de Longueuil comme modèle», informe Tommy Montpetit. La Ville de Longueuil, comme on le sait, a innové en faisant l’inventaire de ses milieux humides et boisés il y a quelques années.

Pour la réalisation de ce projet de loi, on a même étudié les «ceintures vertes» présentes dans le monde, dont en Ontario, au Brésil et en Europe. On a aussi consulté des études sur le déplacement des amphibiens en Europe.

Ici, à Brossard, l’équipe de rétablissement propose comme avenue à privilégier «qu’on attribue un statut officiel de conservation (ex: refuge faunique, réserve naturelle en terre privée, etc…) aux habitants de la rainette faux-grillon».

L’achat d’un premier 35 hectares d’un propriétaire privé est considéré comme une goute d’eau pour cet immense boisé qui subi surtout l’assaut, du côté de Brossard, des véhicules récréatifs comme le tout-terrain et la motoneige.




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