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Année de la biodiversité : comment sauver notre (pauvre) vie sauvage ?

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Année de la biodiversité : comment sauver notre (pauvre) vie sauvage ?




L'ONU a lancé samedi l'année 2010 de la biodiversité, cette somme du vivant animal et végétal qui nous entoure. Espèces raréfiées, en particulier dans notre région à la nature étouffée par le développement urbain, l'agriculture intensive et l'industrie plus lourde qu'ailleurs. Inverser la tendance ? C'est possible. Au travail !

La publication samedi dans notre rubrique « On vous en dit plus » des résultats d'un sondage TNS - SOFRES sur la biodiversité en France laisse pantois. Son principal enseignement est le suivant : notre région est celle qui - de loin - cumule le plus de handicaps environnementaux : écosystèmes dégradés, peau de chagrin forestière, territoires morcelés, zones humides aux abonnés absents, pollutions historiques, et friches industrielles innombrables. Ce sont pourtant les habitants de cette région à la nature globalement « flinguée » qui avouent le plus ne pas avoir entendu parler, ou alors si peu, de la biodiversité (66 %, contre 80 % en moyenne nationale). Paradoxe !
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L'acceptation sociale de la dégradation de l'environnement et la priorité accordée à l'exploitation des ressources pour le travail n'expliquent pas tout. « Comment rendre visible une nature invisible ?, s'interroge Bruno Villalba, enseignant à l'IEP de Lille, expert en questions environnementales. Il n'y a pas de lien entre la biodiversité en elle-même et le cadre de vie quotidien de la plupart des Nordistes. Où est la relation directe avec la nature, souvent considérée comme un espace de jeu, de chasse ou de pêche ? Moins d'un pour cent des Nordistes sont membres d'une association de protection de la nature, et nos élus ne font pas de cette protection une priorité. » Peu de sentinelles ou de médiateurs, guère plus de forces scientifiques, associations sans moyens... Alors quoi ? Le conseil régional met en place la trame verte et bleue la plus ambitieuse de France, encore faut-il que ces corridors écologiques permettant la circulation des espèces soient intouchables dans les documents d'urbanisme votés par des élus locaux qui affirment avoir tant de chats sociaux à fouetter. La région a perdu l'essentiel de la richesse d'un sol parmi les plus riches du monde. Quel gâchis (1) ! Un sol pauvre nourrit mal les plantes, donc les animaux - des insectes aux mammifères -, même si des plans de réintroduction font espérer le retour des loutres, castors, chats sauvages, renards ou écureuils roux.
Chacun peut encourager la vie d'un hérisson le long d'un jardin ou nourrir sa terre sans pesticides pour ne plus désespérer le lombric qui fait respirer le sol. Les nichoirs à oiseaux ou à insectes, la préservation du bois mort, une petite mare, les engrais à compost ou les fleurs mellifères sont à la portée de tous.
Nous avons déjà quasiment perdu la rainette verte, la salamandre, l'épinoche, la couleuvre, le blaireau ou la bécassine. Nous perdons trop vite les moineaux, la chauve-souris, les papillons, nos batraciens. Plus de 75 % de notre biodiversité envolée en moins de deux cents ans ! Record national presque absolu, s'il n'y avait nos voisins picards pour faire encore pire... •


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