Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 8 juin 2010 [b]Tortues : ponte sous surveillance[/b]Trois espèces de tortues de mer fréquentent chaque année les plages de Saint-Martin pour venir y déposer leurs oeufs. La saison de ponte en cours se prolongera jusqu'au mois de novembre.Depuis la semaine dernière, Pauline Malterre, chargée d'études scientifiques à la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin, et Eric Delcroix, coordinateur du Réseau Tortues Marines de Guadeloupe, arpentent consciencieusement une des plages de l'île de Tintamare.Regards rivés au sol, ils cherchent les éventuelles traces du passage d'une tortue de mer. Soudain, leurs yeux experts remarquent une très légère excavation à la limite de la zone de végétation.Les traces ont déjà quelques jours et sont quasiment imperceptibles. Mais pour Eric, qui en observe depuis une dizaine d'années, il n'y a pas de doute. La forme même de la zone qui a été remuée lui permet même d'identifier l'espèce qui est venue de nuit creuser et déposer sa ponte : une Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata).C'est la plus petite des trois espèces qui fréquentent nos plages, 60 kg en moyenne. L'année dernière, une cinquantaine de ses pontes a été notée sur les quelques plages de la partie française qui faisaient l'objet d'un suivi scientifique. Vingt-deux pontes de la Tortue verte (Chelonia mydas), qui est elle deux fois plus grosse, ont été recensées lors de la même étude.La géante de la catégorie, la Tortue luth (Dermochelys coriacea), remarquable par le cuir de son dos qui remplace les habituelles écailles, est quant à elle bien plus rare, avec un seul nid comptabilisé. Son poids moyen de 400 kg ? certains individus atteignent une tonne ! ? laisse des traces qui peuvent difficilement passer inaperçues.Il faut cependant rappeler que le total de ces comptages ne représente que quelques individus, une même femelle déposant plusieurs pontes au cours de la saison.Les menaces qui pèsent sur les trois espèces dans notre île sont donc réelles et le moindre dérangement peut avoir de graves conséquences : un aménagement ou un enrochement peut condamner leur accès à une plage ou bien l'installation d'un éclairage public nocturne les dissuader définitivement de venir déposer leurs oeufs. Selon Eric Delcroix, le programme de préservation mené en Guadeloupe depuis une dizaine d'années, et notamment les mesures prises pour protéger les lieux de ponte, a permis un accroissement continu de la population locale de tortues.Un exemple que Saint-Martin devra suivre si l'île veut préserver son riche capital naturel... Cette année le recensement des tortues est effectué avec les clubs de plongée qui participent volontairement au programme de comptage des tortues observées en pleine eau, mais aussi avec les volontaires de l'association I Love My Island Turtle qui participent au programme de recensement de la population locale de tortues marines par comptage des nids.Si vous souhaitez les rejoindre, contactez Pauline Malterre au bureau de la Réserve Naturelle : 0590 29 09 72. Plus d'informations sur le site internet : www.tortuesmarinesguadeloupe.org Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites