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Max|mum-leterrarium

Le pelobate cultripède va t-il arrêter la LGV ?

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Le pelobate cultripède
va t-il arrêter la LGV ?



Une espèce de grenouille très protégée a été découverte à
Fargues-sur-Ourbise. Il s'avère que cet animal réside là même où doit
passer la future ligne LGV.
Voici quelques années, un tout petit insecte, le pique prune,
s'était, bien involontairement trouvé sous le feu des projecteurs en
étant à l'origine de l'arrêt du chantier d'une autoroute du centre de la
France pour cause de destruction de son habitat de prédilection.
L'histoire risque de se répéter chez nous à cause d'une sorte de «
grenouille », le Pélobate cultripède. Ce fameux batracien aurait pu
passer inaperçu sans la perspicacité de techniciens d'un bureau d'étude
bordelais qui l'ont « déniché » du côté de Fargues sur Ourbise,
justement là où certains herpétologues (dont ceux de la SEPANLOG) ne
l'avaient pas encore (ou mal) cherché. Sauf que cette charmante bestiole
bénéficie de mesures de protection drastiques, y compris à l'échelon
européen dès lors qu'elle figure dans la fameuse Directive Habitats
(Annexe 3). D'où l'interrogation d'opposants à la LGV qui voient là une
opportunité supplémentaire à saisir pour faire capoter le projet. « Dans
l'absolu, compte tenu de la vulnérabilité des noyaux de populations que
nous avons en Aquitaine (seulement 3 connus hors littoral dont un seul
en Lot-et-Garonne, une destruction des zones représentant des habitats
d'une importance majeure pour l'espèce ne serait pas envisageable
surtout en pleine année mondiale de la Biodiversité nous a confié avec
un petit sourire le président de la SEPANLOG, J.P Lacave. Et si je dis
dans l'absolu c'est tout simplement pour souligner les incohérences et
donc les limites de la politique de préservation de notre patrimoine
vivant ».
évitement ou mesures compensatoires Renseignements pris, la fameuse
Directive Habitats prévoit, en effet, le cas de « force majeure » et
donc la possibilité d'ignorer les dispositions législatives et
réglementaires qui s'appliquent à tout un chacun sans pour cela
concerner les grands projets au premier rang desquels se situe, en
Lot-et-Garonne, la LGV.Pour l'instant la sonnette d'alarme a été tirée
sans pour autant arrêter… le train en marche. Situé dans le fuseau de
1000 mètres, l'habitat du pélobate pourrait, en effet, bénéficier d'une
mesure d'évitement même si, disent les écologistes, « il faudra étudier
de très près les risques de fragmentation du noyau de population ». Mais
là encore RFF a tout prévu, y compris la construction de « batroducs »,
en clair des passages à batraciens ; cela coûtera simplement un peu
plus cher. Et puis, en dernier recours, reste l'arme fatale, la prise de
mesures compensatoires ou l'art de payer pour… détruire, y compris des
milieux ultrasensibles ; c'est tout à fait légal ! Et notre Pélobate
dans tout ça ? il continue de couler des jours heureux dans cette partie
des landes de Gascogne en attendant que des naturalistes avisés
trouvent quelques refuges supplémentaires histoire de pimenter les
débats autour du passage de la LGV.
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