Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 12 juillet 2010 Le pelobate cultripède va t-il arrêter la LGV ?Une espèce de grenouille très protégée a été découverte à Fargues-sur-Ourbise. Il s'avère que cet animal réside là même où doit passer la future ligne LGV.Voici quelques années, un tout petit insecte, le pique prune, s'était, bien involontairement trouvé sous le feu des projecteurs en étant à l'origine de l'arrêt du chantier d'une autoroute du centre de la France pour cause de destruction de son habitat de prédilection. L'histoire risque de se répéter chez nous à cause d'une sorte de « grenouille », le Pélobate cultripède. Ce fameux batracien aurait pu passer inaperçu sans la perspicacité de techniciens d'un bureau d'étude bordelais qui l'ont « déniché » du côté de Fargues sur Ourbise, justement là où certains herpétologues (dont ceux de la SEPANLOG) ne l'avaient pas encore (ou mal) cherché. Sauf que cette charmante bestiole bénéficie de mesures de protection drastiques, y compris à l'échelon européen dès lors qu'elle figure dans la fameuse Directive Habitats (Annexe 3). D'où l'interrogation d'opposants à la LGV qui voient là une opportunité supplémentaire à saisir pour faire capoter le projet. « Dans l'absolu, compte tenu de la vulnérabilité des noyaux de populations que nous avons en Aquitaine (seulement 3 connus hors littoral dont un seul en Lot-et-Garonne, une destruction des zones représentant des habitats d'une importance majeure pour l'espèce ne serait pas envisageable surtout en pleine année mondiale de la Biodiversité nous a confié avec un petit sourire le président de la SEPANLOG, J.P Lacave. Et si je dis dans l'absolu c'est tout simplement pour souligner les incohérences et donc les limites de la politique de préservation de notre patrimoine vivant ».évitement ou mesures compensatoires Renseignements pris, la fameuse Directive Habitats prévoit, en effet, le cas de « force majeure » et donc la possibilité d'ignorer les dispositions législatives et réglementaires qui s'appliquent à tout un chacun sans pour cela concerner les grands projets au premier rang desquels se situe, en Lot-et-Garonne, la LGV.Pour l'instant la sonnette d'alarme a été tirée sans pour autant arrêter… le train en marche. Situé dans le fuseau de 1000 mètres, l'habitat du pélobate pourrait, en effet, bénéficier d'une mesure d'évitement même si, disent les écologistes, « il faudra étudier de très près les risques de fragmentation du noyau de population ». Mais là encore RFF a tout prévu, y compris la construction de « batroducs », en clair des passages à batraciens ; cela coûtera simplement un peu plus cher. Et puis, en dernier recours, reste l'arme fatale, la prise de mesures compensatoires ou l'art de payer pour… détruire, y compris des milieux ultrasensibles ; c'est tout à fait légal ! Et notre Pélobate dans tout ça ? il continue de couler des jours heureux dans cette partie des landes de Gascogne en attendant que des naturalistes avisés trouvent quelques refuges supplémentaires histoire de pimenter les débats autour du passage de la LGV.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites