Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 12 juillet 2010 Ça coasse fort aux Grandes-Crosettes«Tu les entends chanter?» Hier matin, dans l'étang des Grandes-Crosettes, un concert de grenouilles vertes accompagne le cri des troglodytes. Marcel Jacquat, ancien conservateur du Musée d'histoire naturelle écoute, fasciné, ravi! «Il y a deux ans encore, on n'en entendait pas une seule ici... Et ces grenouilles vertes sont beaucoup moins nombreuses que les grenouilles rousses qui sont certainement déjà sorties de l'étang il y a longtemps». Sous un soleil qui tapait déjà de toutes ses forces vers 9 heures et demie, une petite équipe - «ils font tous partie de ce Groupe de protection des batraciens des Grandes-Crosettes, une équipe de gens désintéressés qui aiment la nature!» - allait se rassembler pour enlever la barrière sud du passage. La barrière nord, destinée à guider les batraciens de la forêt à l'étang pour la ponte, par tunnels interposés, avait déjà été enlevée début juin. Les lieux étaient idylliques mais c'était du travail, à faire de préférence avec de bonnes chaussures car le terrain était pentu. il s'agissait d'arracher une série de maillets puis d'enrouler 200 mètres de bâche. Pourquoi ne pas la laisser en place, finalement? «Avec le temps, elle s'abîmerait, et entre la barrière nord et la barrière sud, on en a quand même eu pour 10 000 francs». Arrivent Daniel Christen, Eric Fischbacher et Nathalie Doudin. On les entend s'exclamer: «Et un triton, un!» «Une grenouille rousse!», microscopique merveille de la nature qui doit bien avoir quelques semaines. A ne pas admirer trop longtemps: ces délicieuses petites créatures n'apprécient pas le soleil... Il grouille de vie, cet étang, bien que les algues y prolifèrent. Des martinets y font du rase-mottes, les libellules s'amusent avec les papillons, sur fond d'un chœur de «côa côa» qui réjouit le cœur de nos dévoués travailleurs. Mais toutes les grenouilles ne passent pas de l'autre côté de la route sans casse. Hier matin, on en a vu une aplatie sur le bitume, et Marcel Jacquat, une bonne dizaine il n'y a pas longtemps. C'était justement un cri d'alarme de Nathalie Boulin qui avait lancé l'aventure: en période de reproduction, les batraciens se faisaient écraser en masse en traversant la route pour passer du Bois-du-Couvent à l'étang des Grandes-Crosettes... /CLD CLAIRE-LISE DROZSource Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites