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Max|mum-leterrarium

Ça coasse fort aux Grandes-Crosettes

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Ça coasse fort aux Grandes-Crosettes


«Tu les entends chanter?» Hier
matin, dans l'étang des Grandes-Crosettes, un concert de grenouilles
vertes accompagne le cri des troglodytes. Marcel Jacquat, ancien
conservateur du Musée d'histoire naturelle écoute, fasciné, ravi! «Il y a
deux ans encore, on n'en entendait pas une seule ici... Et ces
grenouilles vertes sont beaucoup moins nombreuses que les grenouilles
rousses qui sont certainement déjà sorties de l'étang il y a longtemps».
Sous un soleil qui tapait déjà de toutes ses forces vers 9
heures et demie, une petite équipe - «ils font tous partie de ce Groupe
de protection des batraciens des Grandes-Crosettes, une équipe de gens
désintéressés qui aiment la nature!» - allait se rassembler pour enlever
la barrière sud du passage. La barrière nord, destinée à guider les
batraciens de la forêt à l'étang pour la ponte, par tunnels interposés,
avait déjà été enlevée début juin. Les lieux étaient idylliques
mais c'était du travail, à faire de préférence avec de bonnes chaussures
car le terrain était pentu. il s'agissait d'arracher une série de
maillets puis d'enrouler 200 mètres de bâche. Pourquoi ne pas la laisser
en place, finalement? «Avec le temps, elle s'abîmerait, et entre la
barrière nord et la barrière sud, on en a quand même eu pour 10 000
francs». Arrivent Daniel Christen, Eric Fischbacher et Nathalie
Doudin. On les entend s'exclamer: «Et un triton, un!» «Une grenouille
rousse!», microscopique merveille de la nature qui doit bien avoir
quelques semaines. A ne pas admirer trop longtemps: ces délicieuses
petites créatures n'apprécient pas le soleil... Il grouille de
vie, cet étang, bien que les algues y prolifèrent. Des martinets y font
du rase-mottes, les libellules s'amusent avec les papillons, sur fond
d'un chœur de «côa côa» qui réjouit le cœur de nos dévoués travailleurs.
Mais toutes les grenouilles ne passent pas de l'autre côté de la route
sans casse. Hier matin, on en a vu une aplatie sur le bitume, et Marcel
Jacquat, une bonne dizaine il n'y a pas longtemps. C'était justement un
cri d'alarme de Nathalie Boulin qui avait lancé l'aventure: en période
de reproduction, les batraciens se faisaient écraser en masse en
traversant la route pour passer du Bois-du-Couvent à l'étang des
Grandes-Crosettes... /CLD



CLAIRE-LISE DROZ
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