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Max|mum-leterrarium

Le Languedoc a son scorpion

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Le Languedoc a son scorpion

Vraiment de chez nous, celui-là. Un Méridional, pourrait-on dire. Son nom indique ses origines et délimite son territoire. Il s’agit d’évoquer ici et maintenant le scorpion languedocien. Un scorpion, même languedocien, il n’est pas certain que son capital sympathie soit immense, du moins aux yeux des humains qui ont plutôt tendance à le craindre qu’à l’aimer.

Qui est-il donc, ce représentant de la classe des Arachnides, comme enseigné dans les livres ? Tout d’abord, qui n’est-il pas ? Il n’est pas le petit scorpion noir que l’on rencontre, à l’occasion, dans les maisons, et qui pousse la familiarité jusqu’à se glisser parfois sous nos draps. Au moment de la découverte : « Chéri, il y a une bête dans le lit ! »

Et Chéri, héros courageux, n’ignorant pas que ce noiraud est peu
dangereux, de le balayer d’un revers de main et de le mettre à la porte, avant de cueillir la récompense de son exploit chevaleresque.

Face au scorpion languedocien, c’est une autre histoire. D’abord, la bestiole n’est pas noire mais jaune et, en plus, elle peut mesurer près de 10 cm de long…

D’accord, le scorpion languedocien vit à la campagne et ne pénètre pas dans nos foyers. Lorsqu’il sort de sous une pierre, il prend vite un air menaçant. Son aiguillon, au bout de sa queue, retourné sur son corps, n’incite pas à la fanfaronnade.

Un dard venimeux, dont la piqûre très douloureuse peut occasionner une forte fièvre et jusqu’à de graves complications (paralysies partielles et temporaires).

Pourtant, de bons observateurs feraient presque aimer ce scorpion jaune. La description de la danse nuptiale que pratiquent le scorpion et sa scorpionne, les scorpionnets qui, dès leur naissance, grimpent sur le dos de leur maman… Attendrissant.

Une fois encore, il va être nécessaire d’évoquer le grand Jean Henri Fabre (1823-1915), notre entomologiste génial, plus célèbre au Japon qu’en France, c’est incroyable. Ce savant et écrivain a décrit, avec un talent époustouflant, les mœurs de cette bestiole, tout autant du Midi que lui-même.

Pour en savoir plus, il est possible de consulter ses Souvenirs entomologiques, dans la collection Bouquins de Robert Laffont. Les plus raffinés se procureront Le Scorpion languedocien (morceaux choisis des (Souvenirs), chez l’éditeur audois Atelier du Gué. Plus chic.

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