Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 4 août 2010 Ces scorpions qui se cachent sous nos tuilesLucas Baliteau, entomologiste à la Maison Jean-Henri Fabre à Saint-Léons, vous dit tout sur les scorpions cachés dans vos maisons Un bruissement, une apparition fugace à la nuit tombée, deux pinces qui se referment brusquement sur une mouche... Vous venez de vous trouver nez à nez avec le scorpion de Montpellier.En été, son développement est au maximum : il trouve facilement de quoi se nourrir, se reproduit et donne naissance à de petits, mais redoutés, bébés scorpions.Entre le mâle et la femelle, c'est toute une parade qui se met en place avant l'accouplement. Monsieur enlace Madame avec ses pinces, ils valsent, s'embrassent. « Une fois soudés ensemble, le scorpion entraîne la femelle vers un terrain qui lui convient, raconte Lucas Baliteau . Il y dépose son spermatophore et fait passer la femelle dessus pour qu'il y ait fécondation. » Mais pas de panique, les scorpions ne pondent qu'entre 2 et 110 oeufs dans toute leur vie. Alors que les papillons, par exemple, en produisent 500 en une seule fois !Une fois adulte, le scorpion de Montpellier, espèce la plus fréquente en Aveyron, mesure de 4 à 5 cm, pour les plus gros individus. Signe distinctif ? Sa couleur. Avec ses pattes jaunes orangées et sa glande à venin jaune, vous ne pouvez pas le rater.Son habitat favori ? Les tuiles des vieilles habitations.Mais la bête redoute le soleil. Elle ne sort de son antre qu'en fin de journée, pour y retourner au milieu de la nuit.« Vous pouvez aussi rencontrer le scorpion languedocien, tout jaune, dans la garrigue, précise l'entomologiste. Mais à part si vous faites des travaux de terrain et que vous le dérangez sous sa pierre, c'est plus rare. Il ne rentre pas dans les maisons. » Tant mieux, quand on sait que sa piqûre peut conduire à une paralysie temporaire.La piqûre du scorpion des maisons n'est pas si terrible. Plus vous êtes jeune, plus vous serez sensible au venin. « Vous ressentirez comme une piqûre de guêpe. Vous serez bon pour une journée au lit, avec de la fièvre, pas plus », explique Lucas Baliteau, une mue de scorpion entre les doigts. Apprécié pour ses qualités nutritives en Afrique ou en Asie, le scorpion est mangé en brochette ou en sucette, au choix : « Ce sont les crevettes locales, plaisante l'entomologiste. Ils ont un bon apport en protéines. » Avant de le tester en brochette, peut-être pourriez-vous embaucher le scorpion comme auxiliaire de maison : « Il mange les punaises, les mouches, les criquets... C'est une bonne aide ménagère ! », conclut Lucas Baliteau. Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites