Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 12 août 2010 Un atlas réservé aux mal-aimés Chacun est invité à participer à la réalisation d'un atlas des amphibiens et reptiles d'Aquitaine. «Une espèce de reptiles et d'amphibiens sur cinq risque de disparaître en France », alerte Christophe Coïc, le responsable fondateur de l'association de protection Cistude nature, installée sur le site du moulin du Moulinat au Haillan. Il y a urgence à agir. Et c'est d'autant plus compliqué qu'aux facteurs économiques (assèchement des terrains, atteintes aux milieux naturels) et aux aménagements (constructions de routes, de lotissement) s'ajoute la difficulté à mobiliser le public pour des animaux qui, la plupart du temps, sont mal-aimés. Il fut plus facile de sensibiliser les gens pour une espèce de vaches (la vache marine, par exemple) ou de chevaux menacés (le pottock des Pyrénées), que sur le sort de couleuvres, tritons et autres crapauds. Cistude ne l'entend pas de cette oreille et pense que la sensibilisation d'un public de non-spécialistes est tout à fait jouable. Il y a quelques mois, l'association a édité un guide des amphibiens et reptiles d'Aquitaine, qui répertorie et présente une quarantaine d'espèces. Un ouvrage remarquable, aussi plaisant à feuilleter qu'à lire et, qui plus est, qui est offert à quiconque en fait la demande (1).Ce guide n'est qu'une étape. La suite est la réalisation d'un atlas. Il s'agira de savoir où vivent tels et tels lézards, tortues ou grenouilles. Avec un objectif de connaissance mais aussi de sensibilisation et de protection : si un promoteur envisage un projet néfaste sur le territoire d'un crapaud, il risquera fort de trouver des contradicteurs sur sa route. Le travail est titanesque ; aussi, la livraison de l'ouvrage est fixée à l'horizon 2014 (2). Une démarche participative Si les spécialistes et membres d'associations de protection de la nature sont mobilisés, Christophe Coïc a souhaité également demander à ceux qui le souhaitent de faire état de leurs rencontres sur le terrain avec une coronelle girondine (petite couleuvre), ou avec un lézard ocellé, au gré des balades sur le littoral ou en Périgord. « L'Aquitaine est une région très en retard en terme de prospection, note le responsable de Cistude. L'originalité de ce réseau est de faire participer toutes les personnes intéressées et ne pas en faire une seule affaire de spécialistes. » Afin de le mettre en place et d'apporter l'information à ceux qui s'impliqueront, des réunions seront organisées dans chaque département d'Aquitaine. Renseignements et calendrier sont disponibles sur ww.faune-aqutiane.org et sur www.cistude.org. (1) Guide disponible auprès de Cistude nature. 10 euros si frais d'envoi. (2) En partenariat avec la région Aquitaine, les Conseils généraux des départementaux concernés, le Fonds européen de développement rural et l'Agence de l'eau Adour-Garonne. Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites