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Une rencontre fatale pour les tortues à cornes?

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Une rencontre fatale pour les tortues à cornes?

Une espèce de tortues à cornes auraient survécu assez longtemps sur une île du Pacifique pour rencontrer ses premiers habitants... à ses dépens.

Des chercheurs australiens auraient trouvé une preuve de l’implication de l’Homme dans la disparition de grandes tortues du Pacifique. Sur une île du Vanuatu, Efaté, les premiers occupants auraient côtoyé des tortues à cornes de la famille des Meiolaniidae: d’imposantes tortues terrestres dont la tête étaient ornées d’une ou plusieurs paires de cornes et dont la longue queue rigide pouvait sans doute servir de gourdin.

Des fossiles de ces tortues à cornes apparues il y a 35 à 50 millions d’années, ont été retrouvées en Argentine et en Australie, en particulier sur l’île de Lord Howe, qui recèle les fossiles les plus récents (quelques dizaines de milliers d’années). Les paléontologues considèrent que ces tortues ont disparu il y a au moins 50.000 ans, comme d’autre espèces de la mégafaune australienne.
Os de tortues dans le cimetière


Cependant, sur une île du Vanuatu, certaines tortues à cornes auraient vécu plus longtemps, d’après la découverte de Trevor Worthy et ses collègues (University of New South Wales, Australian National University). Suffisamment longtemps pour rencontrer les premiers colons humains, le peuple de navigateurs Lapita qui a peuplé la Micronésie et la Polynésie, jusqu’à l’île de pâques.

Dans le plus ancien cimetière du Pacifique-sud, celui de Teouma sur l’île d’Efaté, vieux de 3.000 ans, ces chercheurs ont découvert avec les restes humains des os de tortues terrestres à cornes. Il s’agit des os des pattes arrière, la partie charnue et comestible de l’animal. Pas de trace des crânes ou des carapaces, ce qui signifierait, d’après les chercheurs, que les tortues ont été tuées et découpées ailleurs.

La rencontre avec ce nouveau prédateur aurait pu accélérer la disparition des grandes tortues terrestres qui survivaient sur une île, estiment les chercheurs. Ils publient aujourd'hui leurs travaux dans les Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.fr

17/08/10

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