Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 21 août 2010 Le scorpion sévit en ville Du fait de la dégradation à grande échelle de l'environnement en milieu urbain dans la wilaya de M'sila, l'envenimation scorpionique, sévissant traditionnellement en milieu rural, est en phase de se manifester avec force en milieu urbain, notamment à M'sila, Bou Saâda et Magra, où il a été enregistré 6 morts durant le premier semestre de l'année en cours, avec respectivement 3 décès à M'sila, 2 à Bou Saâda et 1 à Magra.L'androctonus australis, l'espèce de scorpion la plus répandue dans cette wilaya, n'en finit pas de semer la mort sans que l'on puisse trouver la parade pour enrayer ce phénomène.La situation ne fait que s'aggraver du fait de la détérioration du milieu urbain, et en dépit de la disponibilité de plusieurs milliards pour l'aménagement des quartiers, il n'empêche qu'aucune opération d'envergure n'a été lancée par les autorités de la wilaya. Un projet bloquéCe sont des opérations ponctuelles, n’ayant aucun impact sur le cadre de vie des citoyens, qui ont été jusque-là effectuées. Le constat est amer, des quartiers entiers au chef-lieu de wilaya et de centres urbains de Bou Saâda, Sidi Aïssa et Magra baignent dans l'insalubrité la plus insoutenable. En effet, des quartiers situés au cœur de M'sila sont dépourvus du minimum, ni éclairage public, ni espace vert, ni aire de jeu pour les enfants qui n'ont pour lieu de loisirs que la rue avec tous les dangers que cela comporte. La dégradation du cadre de vie dans les cités explique la prolifération des foyers de scorpions, qui trouvent dans ces quartiers le milieu de prédilection pour semer la mort, notamment parmi les enfants. Il a été enregistré durant ce premier semestre 2817 cas de piqûres scorpioniques avec 626 cas à Magra, 445 à Bou Saâda et 405 à M'sila. Ces 3 grands centres urbains représentent 52% du total des piqûres scorpioniques enregistrées durant ce semestre à travers l'ensemble de la wilaya. Le phénomène de l'envenimation scorpionique, devenu un problème de santé publique au niveau de cette wilaya, ne semble pas inquiéter outre mesure les autorités locales qui ne font que répercuter l'inventaire macabre des effets de piqûres scorpioniques. Preuve en est que l'implantation en 2001 d'une annexe de l'Institut Pasteur d'Algérie à M'sila dont l'objectif était de lutter contre les zoonoses, notamment la leishmaniose et l'envenimation scorpionique, n'a pas eu l'impact escompté, en dépit du dynamisme de la jeune équipe de cette annexe, dont l'activité s'est limitée au ramassage des scorpions et l'extraction du venin. En effet, le projet de réalisation d'un centre d'élevage de chevaux pour la production de sérum antiscorpionique (SAS) n'a jamais connu un début d'exécution en dépit de l'existence des infrastructures et des terrains de parcours cédés par la commune de Ouled Madhi depuis 2001. Ce projet a fait du surplaèèèce, et l'androctonus australis continue à sévir implacablement dans cette wilaya où il a été enregistré durant les deux dernières années 2008 et 2009 pas moins de 25 morts. Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites