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Max|mum-leterrarium

Les passionnés de reptiles se multiplient, jusqu'à passer dans le rang des éleveurs

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Les passionnés de reptiles se multiplient, jusqu'à passer dans le rang des éleveurs


« On implose. Moi ce que je voudrais, c'est exploser. » À peine la 11e bourse

aux reptiles est-elle entamée que Didier Loiseau, le président de la CATFA, l'association organisatrice, n'a qu'une idée en tête : prendre le Dojo d'assaut pour la prochaine édition. Les 35 mètres de couloir mis à disposition cette année, en plus de la salle Olof-Palme, pour les 90 exposants (dont certains ont dû être refoulés par manque de place), n'auront pas suffi à contenir les foules, agglutinées jusque dans les escaliers en attendant de se hisser vers l'entrée. Dès la première heure, 800 visiteurs ont foulé les allées bordées de reptiles.

Dans les boîtes, des élaphes, des pythons, des boas... L'amateur incapable de reconnaître une espèce de serpent à l'oeil nu n'a eu qu'à suivre les étiquettes pour se faire une idée sur un spécimen, et sa valeur : au milieu du menu fretin se cache parfois des perles rares. Depuis dix ans, Nicolas Hussard traverse les Yvelines pour participer à la bourse. Cette fois-ci, il a apporté un python brongersmai « matrix albinos », né chez lui d'une mutation très difficile à obtenir. « Il m'a fallu deux générations pour produire un combiné entre le gène matrix et le gène albinos, indique le professionnel. Cette année, nous ne sommes que quatre dans le monde à en vendre. » D'où le prix, qui frôle les 5 000 E.

Les amateurs passent la barrière

À moins d'être un passionné pur jus, pas besoin d'y mettre autant trouver son bonheur. Une heure après l'ouverture, Nicolas Eeckout a déjà les mains bien remplies. Il s'est entiché de quatre lézards pogona qui lui ont coûté 200 E au total. « Je me lance dans l'élevage », annonce-t-il fièrement. L'idée a germé depuis un moment dans la tête du Lensois, jusqu'à ce que la bourse aux reptiles lui donne un prétexte pour passer à l'acte. Sa compagne, Sylvie, n'a plus qu'à suivre. « Avant j'étais sceptique, j'en avais même peur. Maintenant j'arrive à m'en occuper », relativise-t-elle. Nicolas met son acclimatation sur le compte de son lézard : « Le pogona, c'est une espèce super affectueuse et docile. On peut en faire ce qu'on veut. » C'est sans doute pour cette raison que Dorine Chamillard, Lucie Belin et Morgan Le Guilloux en ont fait leur élevage. Il y a quatre ans encore, ils faisaient leur ronde à la bourse, en simple acheteurs, où ils ont dégoté six lézards gecko. Aujourd'hui, ils en ont vingt, plus onze pogona, car les lézards ont fait des bébés. « C'est l'aboutissement de notre élevage, confie Lucie Belin. Entre notre passion et les bébés obtenus, on s'est décidés à exposer. » Le trio se revendique passionné, et surfe sur la vague d'un engouement croissant pour ces animaux de compagnie.
Sans pour autant se faire d'illusion : « C'est un effet de mode, une façon de se démarquer. » Selon eux, le soufflé finira tôt ou tard par retomber... Mais plutôt tard que tôt. Pour la troisième année consécutive, la bourse dépasse les 3 200 entrées, 3 227 exactement. Record battu.


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