Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 4 septembre 2010 Au secours d’espèces en péril Avec cette subvention du ministère canadien de l’Environnement totalisant 46 885 $ qu’il vient de recevoir, le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRCQ) pourra entreprendre deux projets visant à protéger l’habitat de la tortue des bois et des espèces floristiques comme la polémoine van Brunt et le noyer cendré. Des propriétaires des MRC d’Arthabaska et de l’Érable où l’on a repéré la présence de ces espèces vulnérables, seront appelés, le CRCQ cherchant à les sensibiliser, les renseigner sur des moyens de protection. «Souvent, les propriétaires ne savent pas qu’une espèce est menacée. Et lorsqu’on le leur apprend, ils sont curieux de savoir comment s’y prendre pour la protéger», dit la biologiste Andréanne Blais. Si certains sont indifférents, d’autres sont prêts à signer une déclaration d’intention, un engagement symbolique à adapter leurs pratiques afin de protéger ce qui vit ou pousse chez eux. L’an dernier, le CRCQ avait entrepris la première phase du projet «Protection de l’habitat de la tortue des bois au Centre-du-Québec». Aux 25 propriétaires de la MRC de l’Érable sollicités l’an dernier, 15 autres seront appelés dès cet automne à assurer la protection de ce petit reptile, une espèce déclarée menacée par le gouvernement fédéral et vulnérable selon la classification québécoise. La polémoine van Brunt Si la tortue des bois est surtout concentrée dans l’Érable, aux abords des rivères Noire et Bourbon, c’est dans la MRC d’Arthabaska, particulièrement à Ham-Nord et à Saints-Martyrs, que pousse la polémoine van Brunt. «Elle pousse dans le corridor appalachien, précise Mme Blais. Il y en a en Estrie et au Centre-du-Québec.» Les trois plus fortes concentrations de polémoine se trouvent à Saints-Martyrs et à Ham-Nord. «C’est beaucoup le déboisement qui menace la polémoine», ajoute la chargée de projet. Le noyer cendré Quant au noyer cendré, une espèce menacée au fédéral et susceptible d’être ainsi désignée par le gouvernement du Québec, on en trouve un peu partout dans les cinq MRC du Centre-du-Québec, mais plus particulièrement dans l’Érable et dans Arthabaska. L’arbre pousse dans les zones périphériques aux milieux humides. Un chancre menace la survie du noyer cendré, les spores du champignon se transportant d’un arbre à l’autre. «Il faut, d’une part, éviter la propagation de la maladie et, d’autre part, on voudrait trouver un noyer résistant.» C’est la première fois que le gouvernement fédéral soutient un projet d’intendance sur les espèces floristiques en péril, dit Mme Blais. L’an dernier, le CRCQ avait mené un projet de protection du ginseng sauvage dont la récolte est formellement interdite. Il ne se trouve qu’une concentration de cette plante au Centre-du-Québec (son emplacement demeure confidentiel) et les deux propriétaires ont accepté de signer une déclaration d’intention. Pourquoi protéger? Qu’il s’agisse de ginseng sauvage, de polémoine van Brunt, de noyer cendré, de tortue des bois, les chargés de projet ont toujours à répondre à la question de l’utilité de protéger des espèces menacées. «À quoi servent-elles?»«Pas toujours directement à l’humain», répond Andréanne Blais. C’est la chaîne écologique que l’on veut protéger dans le cas des espèces floristiques. «La polémoine, par exemple, est butinée par les abeilles et on sait à quel point les abeilles sont indispensables à l’agriculture.» Dans le cas de la tortue des bois, sa présence constitue un indicateur de la qualité d’un milieu, de l’intégrité d’un cours d’eau, dit Éric Perreault, autre chargé de projet au CRCQ. Une quinzaine d’autres propriétaires de la MRC de l’Érable seront invités cette année à protéger l’habitat de la tortue des bois, «la plus terrestre des tortues», qu’on reconnaît à sa carapace striée, mais surtout à l’orangé de son cou et de ses pattes. Elle vit une trentaine d’années entre rive et rivière. Tout la menace : l’urbanisation, les activités forestières, les nombreux prédateurs. «Le respect des règlements sur le déboisement et la protection des bandes riveraines constituent déjà une mesure de protection pour la tortue des bois», précise M. Perreault. Le spécialiste en environnement note toutefois que les travaux visant à «redresser» un cours d’eau ont eu pour effet de détruire ces méandres si utiles à ralentir le débit des rivières et à procurer un refuge aux tortues des bois. Cette année, le CRCQ sollicitera la créativité des élèves de la Polyvalente La Samare pour créer l’illustration d’un panneau de sensibilisation à la protection de la tortue des bois. Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites