Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 9 septembre 2010 Un caïman d'1,50 m s'invite au café Ce sont des photos de la soirée du 10 juillet diffusée sur les sites Internet qui ont donné l'alerte à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Au départ, elles n'étaient censées n'être qu'un coup de pub pour le bar ouvert depuis quelques mois seulement.Sur ces photos, très joyeuses et festives, on voit des clients du bar Le Pulp qui s'amusent follement. Anaconda autour du cou, mygale sur la peau et caïman dans les mains.Sauf que, léger problème : en matière d'animaux sauvages et plus spécialement d'espèces dangereuses, la loi est très stricte. Il faut toutes les autorisations nécessaires pour pouvoir détenir, et a fortiori pour présenter au public.Or, le propriétaire du caïman et de l'anaconda, lui, ne disposait pas du certificat de capacité nécessaire. Aucune autorisation de présentation au public n'a par ailleurs été demandée.Mise en danger d'autruiS'ajoute à ces deux infractions la mise en danger d'autrui. Pour tout cela, le responsable du bar et le propriétaire des animaux comparaîtront le 4 janvier prochain devant le tribunal correctionnel.Pour le bar, il ne s'agissait donc à l'origine que d'un coup de pub. Malheureux, sans doute, mais pour le coup, on va retenir le nom de l'établissement.« A aucun moment, insiste la gérante Soraya Guerguet, on ne s'est senti en danger. Les clients non plus. Ce sont eux qui ont demandé à poser sur les photos, pour se faire un souvenir. Si tout n'était pas en sécurité, on n'aurait jamais pris le risque… »Le propriétaire avait, assure-t-on du côté de l'établissement, dit que tout était en règle côté autorisations.La passion des reptilesLe propriétaire des reptiles, Kevin, parle de son côté de sa passion pour les reptiles. « J'ai eu mon premierreptile à douze ans. J'en ai vingt-six aujourd'hui. Ce caïman à lunettes, je l'ai acheté tout à fait légalement à l'époque ; il en mesurait que 20 cm ! Mais aujourd'hui, la loi a changé. »« Je ne savais pas, poursuit-il, qu'il fallait maintenant un certificat de capacité. Ce n'était même pas lucratif : j'ai montré ces animaux gratuitement. »Kevin l'assure : « J'ai pleuré au commissariat quand on m'a enlevé les animaux. » Ils sont maintenant dans un zoo dans le Loir-et-Cher. « Si j'obtiens le certificat de capacité, je pourrai les reprendre. »A son domicile, rue Charles-Gomard, on ne semble pas plus inquiet que cela en tout cas, d'apprendre que depuis des années, le voisin hébergeait un caïman et un serpent. « C'est surprenant », s'amuse un père de famille. « Mais peut-être moins dangereux qu'un chien dont on ne s'occupe pas, si on enferme bien ces reptiles… » DEPUIS 10 ANS RUE CHARLES-GOMARDDepuis une dizaine d'années, Kevin détenait donc chez lui ce caïman à lunettes, et cet anaconda, animaux originaires d'Amazonie. Mais nés en captivité et élevès dans l'Hexagone. Ils lui ont été saisis, avec une mygale.« Un caïman, c'est une première », explique-t-on à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) à Laon, où on précise : « des détentions d'animaux dangereux, cela est déjà arrivé dans l'Aisne. »En la matière, la législation s'est durcie en 2004. Il faut, pour détenir des animaux sauvages, a fortiori dangereux, un certificat de capacité. Et une autorisation pour montrer au public.Kevin risque donc pour cela jusqu'à 7 500 euros d'amende et six mois de prison. Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites