Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 4 octobre 2010 Des tortues volées hébergées par les gendarmes Depuis un an qu’ils enquêtent sur une série de cambriolages, les gendarmes ont retrouvé en perquisition une trentaine de tortues radiatas volées et destinées à la revente. Et si la plupart ont pu être restituées à leurs propriétaires, d’autres, non-identifiées, ont pris leurs quartiers dans les locaux de la brigade.Plus besoin de chercher de mascottes, les gendarmes de Sainte-Marie ont trouvé les leurs. Depuis près d’un an qu’ils enquêtent sur des cambrioleurs en série sévissant dans le secteur de la Grande Montée et d’autres écarts de la commune, les militaires tombent régulièrement, au cours de leurs perquisitions, sur de charmants reptiles dont la placidité n’a d’égal que l’appétit vorace pour les léguminés en tous genres. Dirigeant ces investigations depuis fin 2009, le gendarme Patrick Lebaillif a ainsi récupéré près d’une trentaine de tortues radiata chez des personnes suspectées de vols : “L’un d’eux en avait jusqu’à 12 chez lui ! Il y a un vrai business local de la revente de tortue radiata, parfois même à destination de la métropole ou de l’étranger. Il faut savoir que ces animaux, d’espèce protégée, peuvent valoir une fortune. Les plus âgés peuvent atteindre une valeur de 5 000 euros, ce dont les voleurs n’ont même pas conscience, puisque certains les revendaient pour 250 euros…” Et si la possession de ces tortues de terre est tolérée à la Réunion, elle doit se faire dans les règles de l’art, en étant répertoriée par un système de puce électronique ou de bague. Or, nombre de personnes détenant des specimen illégalement ne viennent pas réclamer leur animal volé parce qu’ils ne peuvent justifier s ka possession, et hésitent ainsi à se présenter à la maréchaussée. Du coup, plusieurs tortues ont pris leurs quartiers à la brigade.Ovipares Non Identifiés“Mais nous avons pu restituer la grande majorité de ces bêtes, soit parce qu’elles étaient baguées ou pucées comme il faut, soit parce que les propriétaires ont pu prouver qu’elles leur appartenaient, avec des photos par exemple”, poursuit le gendarme Lebaillif. Il faut alors tenter de repérer le signe distinctif (rayure sur la carapace, écaille soulevée…), qui permettra d’identifier la tortue et son propriétaire. Et pour celles qui restent sans famille, les gendarmes se sont transformés en soigneurs des plus attentionnés. En attendant que le propriétaire se manifeste, elles passent la journée dans un petit enclos aménagé dans la cour de la brigade, sur les conseils des agents de la Brigade nature océan Indien (BNOI) qui travaillent avec les militaires. Choux, laitue et autres fruits et légumes sont au menu. “On les nourrit grâce à la générosité des maraîchers du coin”, sourit le gendarme Lebaillif. Et pas question qu’elles soient volées à nouveau, même dans l’enceinte de la brigade. Aussi, chaque soir, les tortues sont mises à l’abri dans un local fermé à clé jusqu’au lendemain matin.Certaines de ces braves bêtes restent parfois plus de huit jours en garnison à la brigade, en attente d’une réclamation. Au-delà, elles rejoindront une structure plus à même de les recevoir et d’en prendre soin. “Mais nous avons bon espoir de toutes les faire rentrer chez elle”, conclut le gendarme. Durant le week-end, sur les quatre dernières tortues encore en pension chez les militaires, deux ont d’ailleurs retrouvé leurs propriétaires. Elles ne sont donc plus que deux petites radiata à être aujourd’hui placées sous protection des gendarmes, dans l’attente d’être restituées. Aux dernières nouvelles, aucune ne s’est plainte de l’accueil. Bien au contraire…Sébastien Gignoux Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites