Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 14 octobre 2010 Disparitions accrues et inquiétantes des serpents Selon une récente étude, plusieurs espèces communes sont en net déclin dans tous les pays où elles ont été recensées : en France, en Italie, au Royaume-Uni, au Nigeria, en Australie et sans doute dans d’autres régions du monde.En mettant en commun les résultats d’études antérieures sur dix-sept espèces de serpents, les chercheurs ont tout d’abord constaté, pour onze d’entre elles, une diminution continue des populations de 1998 à 2002. Sous la coordination de Christopher Reading, du Centre pour l’écologie et l’hydrologie de Wallingford (Royaume-Uni), ils ont ensuite prolongé ce travail sur le terrain. Ainsi le déclin des onze espèces déjà fragilisées s’est confirmé jusqu’en 2009, date des dernières observations.Ces résultats sont d’autant plus alarmants que les serpents, d’ordinaire, résistent plutôt bien aux coups durs. « En France, pour exemple, la canicule estivale de 2003 n’a eu sur eux aucun impact particulier. Ce sont des animaux qui vivent relativement longtemps (dix à vingt années), qui peuvent encaisser des hivers rigoureux, supporter les polluants comme les changements de régime alimentaire. Si des espèces de ce genre se mettent à perdre leurs effectifs, il y a vraiment de quoi s’inquiéter. » détaille Xavier Bonnet, herpétologiste au Centre d’études biologiques de Chizé (Deux-Sèvres, France). Notamment pour la qualité de leur habitat, dont la dégradation constitue la principale cause de leur raréfaction, d’après les chercheurs. Pour preuve, les quatre espèces étudiées en France, dans la région Poitou-Charentes dont la vipère aspic (Vipera aspis), la couleuvre vert et jaune (Hierophis viridiflavus), la couleuvre à collier et la couleuvre d’Esculape (Elaphe longissima), on observe un contraste des effectifs de serpents entre aires protégées et non protégées. Dans les aires protégées, incluses dans la forêt domaniale de Chizé (France), les populations sont restées stables au fil des ans alors que dans les aires non protégées, le déclin est systématique.Pour se camoufler et se nourrir dans de bonnes conditions, les serpents ont besoin de zones denses en végétation et de proies en abondance, ces deux éléments manquent de plus en plus dans les paysages ruraux. Les auteurs de l’étude soulignent que certaines populations se sont également appauvries dans des zones préservées, ce qui laisse penser que la destruction de l’habitat n’est pas la seule cause de ce déclin.Pour exemple, la « Vipera aspis », coutumière des régions tempérées et méditerranéennes, très commune dans la majeure partie de la France et dans toute l’Italie, est peu regardante sur son habitat : les haies, les broussailles, les anciennes carrières ou les paysages montagneux, tout va à cette vipère, pourvu que la végétation soit buissonnante. Si les conditions deviennent telles que les populations de « Vipera aspis » se raréfient, cela signifie que de nombreuses autres espèces, moins adaptables sont aussi menacées. Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites