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Max|mum-leterrarium

Un crapaud aussi envahissant que répugnant

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Un crapaud aussi envahissant que répugnant





Il y a des espèces dont on redoute la disparition et d’autres dont la prolifération devient problématique. Le crapaud buffle, un molosse amphibien qui peut mesurer plus de 35 centimètres de long, appartient à la seconde catégorie.



Sous son appellation latine plutôt mélodieuse, Rhinella marina, se cache en réalité une espèce de crapaud invasive, d’aucuns diraient mutante. Sa morphologie a en effet fortement évolué avec le temps : l’amphibien possède désormais des pattes surdéveloppées qui lui permettent d’être plus rapide que ses congénères et surtout de se déplacer toujours plus loin. Au point d’être capable d’étendre son territoire de près de 60 kilomètres par an (!) Fort d’une capacité reproductive phénoménale, avec des femelles fécondables presque toute l’année et qui peuvent pondre plus de 30 000 œufs en l’espace de douze mois, les crapauds buffle peuvent désormais se targuer d’être les amphibiens le plus répandus au monde.



L’Australie envahie



Leur reproduction a notamment atteint des proportions inquiétantes en Australie. Au départ, le Rhinella marina a été introduit dans le pays afin de lutter contre les nuisibles en agriculture.

Sa capacité à débarrasser les plantations de cannes à sucre des coléoptères a été constatée au début des années 1930, mais les scientifiques contemporains évaluent le nombre de crapauds buffles à plus de 200 millions sur l’île. On accuse aujourd’hui l’amphibien d’avoir eu un impact négatif sur la biodiversité, en particulier dans le Queensland, au nord-est du pays.

Il faut dire que le crapaud a de quoi se défendre contre les prédateurs : il sécrète de la bufotoxine, laquelle contient de la bufoténine, un composant chimique considéré comme une drogue par les autorités australiennes, au même titre que la marijuana ou l’héroïne. Si elle n’est dangereuse que dans une certaine mesure pour l’homme – elle est hallucinogène –, la bufoténine peut toutefois provoquer un arrêt cardiaque chez de nombreux animaux. La diminution du nombre de certains reptiles comme les varans, les serpents et même le crocodile est donc imputée au crapaud buffle.



Membre de l’Université James Cook dans le Queensland, Ben Philipps considère que le fait que les crapauds aillent toujours plus vite et plus loin est une « mauvaise nouvelle » mais pense avoir trouvé leur talon d’Achille, à savoir leur système immunitaire. Etant donné la vitesse à laquelle il prolifère le Rhinella marina n’aurait en effet pas le temps de le développer pour faire face à de nouvelles épidémies. Si cette nouvelle donnée venait à être confirmée, des pathogènes ciblés pourraient être libérés sur le front de progression des crapauds buffles pour les stopper. Un comble.

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Dommage mais c'est encore une erreur de l'homme qui est responsable de l'épidémie en Australie.

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