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Le retour de la chasse à la tortue

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Le retour de la chasse à la tortue

ÉVÉNEMENT. La direction de l’Environnement doit annoncer aujourd’hui l’ouverture prochaine de quotas de pêche à la tortue.

L’information va retentir cet après-midi au symposium sur les tortues marines organisé par l’association Te Mana o te Moana (lire en p.9). Le programme prévoit à 15 heures un exposé de la direction de l’Environnement (Diren) sur la “position du Pays relative à la gestion des tortues marines en Polynésie française”. Depuis 20 ans, la position du Pays est simple. Selon la loi du 13 juillet 1990, “sont interdits : le transport, la détention, la collecte des oeufs de tortues marines, la capture à terre ou en mer, la taxidermie, la commercialisation, l’importation et l’exportation de toute tortue marine”. Cela n’empêche pas les Polynésiens de continuer d’en consommer. La preuve : malgré l’interdiction et le risque de forte amende, les douaniers tahitiens saisissent plusieurs fois par an de la viande de tortue : 12 kilogrammes en novembre 2009, 8 kilogrammes en avril dernier, 112 kilogrammes au mois d’août à Tetiaroa, etc. Devant ce constat, la direction de l’Environnement veut “mettre fin à la prohibition” et doit annoncer cet après-midi l’ouverture imminente de quotas de pêche à la tortue.

Mais ne dites surtout pas au directeur de la Diren qu’il veut rouvrir la chasse à la tortue. Il s’agit de “prendre en compte une pratique culturelle afin de mieux la contrôler”, dit Christophe Giraud, qui s’explique : “Le gouvernement propose d’impliquer les populations dans la gestion de la biodiversité. Il n’y a pas mieux que les pêcheurs pour s’en occuper.” Puisque l’interdiction totale depuis 20 ans n’a pas jugulé la consommation de viande de tortue, la Diren souhaite en autoriser la pêche “pour l’autoconsommation locale” tout en maintenant l’interdiction formelle de tout commerce.
Comment vont réagir les associations de protection de la nature



Des quotas seront bientôt mis en place, pour fixer des limites maximum. “Ce seront les populations, les pêcheurs, avec l’appui des scientifiques, qui détermineront les quotas pour chaque espèce, site par site et commune par commune. Ensuite, de la même manière que l’on chasse le cerf ou le sanglier dans les forêts de métropole, les Polynésiens pourront pêcher la tortue. Ensuite, il y aura un comptage et un baguage obligatoires de toutes les prises pour avoir le droit à un quota de pêche”, précise Christophe Giraud.



Un projet de modification du code de l’environnement est en cours de rédaction. Le principe devrait être expérimenté dans les prochains mois. Et annoncé cet après-midi à Moorea, à l’hôtel InterContinental, par Miri Tatarata, chargée de la biodiversité marine à la direction de l’Environnement. Son directeur le répète : “C’est une entreprise courageuse et honnête pour sortir de la prohibition. On va commencer à gérer le braconnage et à remettre en selle les Polynésiens au sein de la gestion de leur environnement.”



Les écologistes des associations de protection de la nature voulaient profiter de ce symposium pour “aboutir à des propositions de plans de conservation faisant collaborer le plus grand nombre d’acteurs locaux”. Nous saurons demain si cette proposition-là leur convient...


Benoît Buquet

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Communiqué de la Vice Présidence : Suite à certaines déclarations de la part de la direction de l’environnement lors du 1er Symposium sur les tortues marines en Polynésie Française qui a eu lieu à Moorea les 26 et 27 octobre, le Président de la Polynésie Française et l’ensemble de son gouvernement souhaitent couper court à toute polémique locale, et désormais internationale, en affirmant qu’aucun projet visant la libéralisation de la chasse et la consommation de la tortue en Polynésie Française n’a été étudié, ni validé par le gouvernement.

Conscient du rôle fondamental de cette espèce pour l’équilibre de notre écosystème, mais également pour la bonne santé de notre industrie touristique, le conseil des ministres s’inscrit au contraire dans une forte volonté de protéger cette espèce en voie de disparition, telle qu’en témoigne la réglementation actuelle en la matière.

Cependant, le gouvernement reconnaît également que la politique protectionniste menée jusqu’à aujourd’hui n’a pas su porter ses fruits. Il souhaite ainsi engager le dialogue avec les spécialistes scientifiques, les usagers de la mer et les défenseurs de la tortue marine, pour identifier ensemble le meilleur moyen de protéger la tortue et de favoriser l’accroissement de sa population dans nos eaux.

En attendant une éventuelle évolution de la législation en la matière, la réglementation actuelle reste en vigueur, exposant tout contrevenant aux sanctions prévues par la loi.

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