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Max|mum-leterrarium

La défonce à la morsure de serpent, la princesse et le crapaud

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La défonce à la morsure de serpent, la princesse et le crapaud

Dans la catégorie pas-de-limite-à-la-connerie quand on veut se défoncer et après les déjà cultes MP3 et noix de muscade, une drogue tendance gothique-retour à la nature: le venin de serpent. Mais délivré directement du producteur au consommateur: en se faisant mordre. Sinon c’est trop facile. Pour une fois ça ne se passe pas aux Etats-Unis, mais en Inde. Quatre chercheurs du département de psychiatrie de la ville de Ranchi ont ainsi publié dans la très sérieuse revue « Substance abuse » un article sur deux cas récents.

Le premier candidat, âgé de 52 ans, dont 34 ans de consommation d’alcool, marijunua, benzodiazépines, opiacés… a entendu parler de cette pratique par des amis et a voulu « expérimenter les effets que les autres drogues n’avaient plus ». Avec l’aide d’un charmeur de serpents (commun en Inde nous précisent les chercheurs, ça risque d’être plus compliqué à Paris), l’homme s’est fait mordre à deux reprises le bras gauche, sans être capable de dire de quel type de serpent il s’agissait. Résultat: d’abord un sentiment de maladie, une vision troublée, puis un sentiment d’excitation et de bien-être pour quelques heures. Sentiment plus fort qu’avec une injection de Pentozacine (un opiacé de synthèse) pour les spécialistes.

Dans le deuxième cas, l’homme s’est fait volontairement mordre au pied par un cobra indien (encore appelé naja naja ou cobra à lunette). Résultat: un « blackout associé à un sentiment de bien-être, à de la léthargie et à un endormissement ». Wikipedia nous apprend que les spécimens adultes atteignent la taille de 1,4 à 2,2 m, que pour certains, ils protègent le bouddha, mais surtout que leur venin « neurotoxique est extrêmement dangereux, bien que parfois utilisé dans le cadre de l’homéopathie. »

Le Deccan Herald, quotidien indien, rapporte également le cas d’un certain Dileep Chaurasia, quadragénaire qui se fait régulièrement piquer par des serpents et des scorpions pour dormir… bien que ce témoignage semble pour le moins douteux.

Selon le Journal of Postgraduate Medicine, par contre, deux cas d’héroïnomanes friands de piqures de serpents auraient également été relevés en 1990, en Inde déjà. Le premier était un héroïnomane de 35 ans consommateur de longue date de venin à raison de 2 ou 3 piqures par semaine, pour 50 roupies l’injection! Les auteurs de cette première étude, qui affirment que la pratique est rituelle dans le sud de Bombay, en déduisaient que « le venin de serpent pourrait contenir des substances combattant l’anxiété sans risque d’addiction« . D’autres études ont depuis été menées sur les vertus du venin, qui a même fini l’année dernière dans une crème de jour…

Ceci étant dit, rappelons aux apprentis-sorciers que chaque année, environ 20 000 personnes meurent dans le monde après avoir été mordues par un serpent. Et que que ceux qui ne meurent pas endurent parfois d’atroces souffrances.

Dans l’antiquité, la morsure de serpents était utilisée pour administrer la peine capitale ou encore pour se suicider, l’un des cas les plus célèbres étant celui de Cléopatre (bien que ce point soit discuté) à la mort de Marc Antoine.

L’histoire du crapaud et de la princesse: stupéfiant!

Une digression mythologique me permettant de rebondir brillamment sur un sujet que j’ai déjà développé dans les colonnes de Libération et qui me tient à coeur à propos de drogues d’origine animale: l’histoire de la princesse et du crapaud. On connait le pitch: la belle perd sa balle, l’affreux crapaud la retrouve et réclame son baiser de récompense. Elle minaude, puis finit par accepter. Et là, oh surprise: le crapaud se fait prince charmant.

Mais revoyons la scène au ralenti: en embrassant le crapaud, la princesse a très bien pu ingérer un aphrodisiaque aux vertus hallucinogènes du nom fort peu romantique de 5-MeO-DMT, que l’on trouve dans la bave du Bufo alvarius… Rien de magique donc, la princesse aurait simplement été victime d’une hallucination. CQFD.

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Il faut vraiment être complètement suicidaire ou masochiste pour faire ça.

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