Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 19 février 2011 Les animaux vont bien, merci !Une belle chaîne de solidarité s'est mise en place suite à l'hospitalisation d'Annick et JoëlL'article paru samedi dernier et intitulé « Il a fallu forcer leur porte pour découvrir le drame », aura suscité bien des questions de nos lecteurs. Il portait, rappelons-le, sur la descente aux enfers d'Annick, Joël et leurs animaux, dans leur appartement de la rue Peltier. Aujourd'hui, voici des précisions sur le sort des chats, chinchilla, lapins, tortues, perruches et autres cochons d'Inde. Les chats soignés Au moment de l'hospitalisation de Joël, voilà une quinzaine de jours, une voisine, Isabelle Enard, secrétaire de l'association Le chat libre de Fouras, est venue, avec la sœur d'un des bailleurs, récupérer trois chats. Tandis que le refuge oléronnais, présidé par Marie-Claire Penot, qui est aussi enquêtrice pour la fondation Brigitte-Bardot, récupérait les sept autres chats. Dans un cas comme dans l'autre, ces associations, qui vivent de dons et qui fonctionnent grâce à leurs bénévoles, se sont chargées de soigner et nourrir les dix chats. Tous souffrent de rhumes, diarrhées et gingivite, sans oublier les puces et les vers. Maigres et déshydratés, ils suivent des soins vétérinaires quotidiens. Ils sont en familles d'accueil en attendant de se refaire une santé, d'être vaccinés, tatoués et stérilisés. Après, ils pourront être adoptés. Outre les chats, il y avait aussi deux lapins. Seuls leurs cadavres ont été retrouvés. Quant au chinchilla et aux perruches, nul n'en a retrouvé trace. Si une tortue terrestre n'a pas reparu, l'autre a bien été retrouvée sous les immondices, la carapace cassée. Elle va être adoptée sous peu. Enfin, les quatre cochons d'Inde ont été placés chez une particulière, famille d'accueil de ce genre d'espèces, avant d'être à adopter. Là encore, c'est cette dame qui paie les soins et la nourriture sur ses propres deniers. « Annick rassurée » Pour ce qui est d'Annick, elle est toujours hospitalisée. « Nous l'avons appelée pour lui donner des nouvelles des animaux, elle était rassurée que l'on s'en occupe », raconte Isabelle Enard, du Chat libre de Fouras. En revanche, il semble que Joël, après plusieurs allers-retours entre son domicile de Saint-Laurent et l'hôpital, soit retourné chez lui. Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 19 février 2011 Pour vous mettre en contexte :Etalée à l'autre bout de la planète et tue quand elle est à nos portes, la misère est partout. À Rochefort, elle se cachait au 68, de la rue Peltier, dans un appartement occupé par un couple à la dérive depuis quelques années.Au départ, et cela depuis 1994, Annick, 50 ans actuellement, vit seule et loue l'appartement, avec une allocation logement. Pour les propriétaires, Guy Collard et Jean-Louis Voleau, tout va bien. « C'était propre, payé, sans difficulté. »Odeur, crasse et crotte Pourtant, fin 2009, ils ne reconnaissent plus leur appartement : « C'était dans un état innommable, sens dessus dessous, rempli de crasse et d'excréments, à l'odeur pestilentielle, avec dix chats, deux lapins, dix-sept cochons d'Inde, deux perruches et des tortues ! » La bascule se situe aux alentours de juin 2009, quand Annick a rencontré Joël, un homme sous curatelle, aujourd'hui âgé de 52 ans, qui s'adonne à la boisson.Les services d'hygiène de la Ville dressent un rapport. Bailleurs et voisins font des signalements pour des problèmes d'hygiène et de violences, tandis que la police intervient plusieurs fois. Un jugement d'expulsion tombe en juillet 2010.Les propriétaires pensent pouvoir récupérer leur bien. Il faudra pourtant attendre jusqu'au 22 janvier. Une fois de plus Annick vient d'être frappée par Joël. Elle est prostrée dans l'escalier et on l'emmène à l'hôpital. Le 28 janvier, c'est au tour de Joël lui-même. Hagard, il est retrouvé couvert de plaques purulentes, baignant dans ses excréments, après que la police a forcé sa porte à la demande des services sociaux.2 300 euros de nettoyage Aujourd'hui, les propriétaires, ont récupéré le logement puisqu'Annick a renoncé à son bail et que le couple est toujours à l'hôpital. Tout en se demandant qui va payer le nettoyage évalué à 2 300 euros, ils dénoncent « l'inaction des services. Il faut attendre le pire pour que ça bouge alors que tout le monde sait. Pourquoi ? »Le CCAS n'est pourtant pas resté les deux pieds dans le même sabot. « Au printemps 2010, les propriétaires nous ont saisis et j'ai appelé Annick qui m'avait promis de sortir ses animaux. Mais je ne pouvais rien lui imposer d'autant que le CCAS agissait par conviction et non par obligation », précise Claudine Legendre, adjointe aux affaires sociales.En revanche, après le jugement d'expulsion, le CCAS a bien été saisi par le sous-préfet. Mais là encore, son pouvoir est maigre. « Dans le cadre de la procédure, j'ai invité Annick à se présenter par deux fois. Elle n'est pas venue. Nous avons frappé à sa porte, elle était absente ou elle a refusé d'ouvrir. Car, il faut savoir que les services sociaux n'ont pas le droit d'entrer chez les gens contre leur gré ! »Au nom de la liberté Même son de cloche du côté de la curatrice de Joël, Michèle Barillec. « J'ai rencontré Annick à plusieurs reprises en lui conseillant de se protéger, mais les femmes battues ont souvent peur. Quant à Joël, mon protégé depuis un an, il était bien au début, sentait bon. Quand le propriétaire m'a appelée pour la première fois, le jour où Annick a été hospitalisée, j'ai été choquée quand j'ai vu leur état à tous les deux. Ce genre de situation est très complexe car juridiquement, je ne peux rien imposer, ni entrer dans le logement de force. Il en va de la liberté individuelle. »Aujourd'hui, Michèle Barillec cherche une solution pour le nettoyage du logement. « Je n'ai pas dit non, mais je vais voir avec Joël s'il veut payer sur ses économies. » Et elle ajoute à l'attention des propriétaires : « ils peuvent être contents, ça ne s'est pas trop mal passé, parfois les actions d'expulsion durent dix ans ! »Si les tracas matériels vont prendre fin pour les bailleurs, cette affaire met surtout en lumière un drame humain. Aujourd'hui, Joël et Annick, qui sombrent dans la dépression, sont toujours à l'hôpital, mais séparés l'un de l'autre. Et ils ne savent pas de quoi demain sera fait.Rochefort · Charente-Maritime · Faits divers Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites