Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 27 février 2011 Faune sauvage du PNP - Inquiétude pour les amphibiensLe Parc national des Pyrénées est associé à un programme d’évaluation de l’impact pathologique d’un champignon pathogène (chytridiomycose) sur les populations d’amphibiens, en relation avec le Royal College de Londres et le CNRS de Moulis.Les travaux conduits en 2010 ont montré l’impact fort de ce pathogène notamment sur les populations de crapauds accoucheurs. L’analyse des résultats obtenus depuis 2005 montre une extension de ce pathogène par « sauts de puce » qui pourrait être du à un transport passif humain. Cette maladie a provoqué une mortalité très importante du crapaud accoucheur sur le secteur de Madamette (Néouvielle) et le lac d’Arlet (Aspe) allant jusqu’à infester 95% des individus sur un site donné.Si vous rencontrez des amphibiens morts, ne les touchez surtout pas afin d’éviter la propagation de la maladie, et contacter le secteur du parc national le plus proche de chez vous.Premier bilanDepuis 2008, le Parc national des Pyrénées a initié un programme de veille sanitaire en collaboration étroite avec le laboratoire des Pyrénées de Lagor (coordinateur technique de l’action) et de nombreux partenaires (groupements techniques vétérinaires, fédérations de chasse, ONCFS, etc.). Ceci, dans le but de connaître l’état de santé des populations animales, rechercher des maladies réputées contagieuses, appréhender leurs relations avec la faune domestique, mais aussi évaluer l’impact de l’activité humaine sur l’état sanitaire et les causes de la mort de la faune sauvage (électrocutions, collisions, intoxications). Des analyses sur oiseaux et mammifères ont ainsi été réalisées avec l’aide de vétérinaires spécialistes au niveau national.En 3 ans, 127 cadavres ont ainsi été analysés dont 62 oiseaux, 64 mammifères et 1 amphibien. Les causes de la mort sont majoritairement liées aux collisions, qu’elles soient routières ou autres infrastructures. Seul 1,5% des cas analysés à ce jour révèle des processus pathologiques ayant conduit à la mort de l’animal.En 2010, la tuberculose aviaire a été détectée chez un faucon crécerelle. Par ailleurs, les autopsies et analyses complémentaires des oiseaux ont mis en évidence chez plusieurs individus la présence de molécules toxiques, et de métaux lourds pouvant être liées aux activités humaines sans qu’un lien direct avec la mort des animaux ne soit démontré. Dans un cas, cependant, l’intoxication liée à l’ingestion de proie contaminée a été reconnue fatale.Concernant les mammifères, un cas avéré de trichine chez un renard, réputée contagieuse sur l’homme, et un cas de leucémie féline sur un chat forestier ont été détectés. La fédération des chasseurs 65 a été alertée par courrier afin que les chasseurs du secteur concerné, respectent quelques mesures de précaution. En effet, le sanglier infecté par la trichine peut être un vecteur de transmission de la maladie par ingestion de viande crue ou pas assez cuite.Une exposition environnementale à des molécules toxicologiques a été identifiée chez 3 mammifères (1 genette et 2 renards). Au niveau des métaux lourds, des traces de contamination au plomb et une exposition environnementale au cadmium ont été retrouvées chez un putois. Arsenic et mercure trouvés à l’état de traces.La veille sanitaire menée en collaboration avec le laboratoire d’analyses vétérinaires de Gap sur les isards de Cauterets (autopsies d’animaux et analyses sérologiques) montre que cette population est particulièrement épargnée par les diverses pathologies observées sur les espèces domestiques.Philippe ChampionLes photos sont de Matthew Fisher, chercheur au CNRS MoulisSource Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites