Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 30 mars 2011 Condamnée pour l’importation de 41 tortues de la RéunionLa retraitée varoise de 65 ans qui avait mis en place un trafic de tortues en provenance de la Réunion a été condamnée à 5000 euros d’amende et son vétérinaire à 2 000 euros, rapporte le journal Var Matin.L’affaire remonte au 18 avril 2010. A Gillot, avant de prendre son avion la métropole, Jacqueline Viot-Baueur, 65 ans, une retraitée installée dans le Var est interpellée. Les douaniers ont découvert dans ses bagages une caisse en bois contenant une tortue radiata de 8 kg et douze petites tortues de la même espèce dissimulées dans des chaussettes. La plus grosse est dotée d’une puce. Mais les données enregistrées ne correspondent pas à l’animal. Il s’agit d’une femelle et le certificat informatique fait état d’un mâle. D’autres curiosités sont retrouvées dans les affaires de la retraitée : un lecteur de puces et des seringues. Dans le Var, le domicile de la retraitée est perquisitionné. Au total, 41 tortues sont recensées. Outre la fameuse radiata - dont le prix est estimé à 9000 euros à la revente -, les enquêteurs évaluent la valeur de l’ensemble de la saisie à 70000 euros. L’enquête va montrer que Jacqueline Viot-Baueur s’est procuré des kits auprès d’un vétérinaire, le Dr Gérard Nis, afin de pucer les tortues. Ces kits étaient par ailleurs accompagnés de formulaires pré-remplis par le professionnel. La retraitée qui se décrit comme une passionnée de tortues ainsi que le vétérinaire ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Toulon où ils ont été jugés avant-hier.LA SEXAGENAIRE NIE UN TRAFICÀ la barre, la sexagénaire a dû s’expliquer sur la détention et le transport d’espèces protégées. “Vous êtes une passionnée, vous dites aimer les tortues et vous les transporter dans des chaussettes en soute. Vous avez déjà voyagé en soute à bagages madame ?” a demandé la présidente du tribunal. “On a aussi trouvé beaucoup d’espèces protégées à votre domicile : des hermann, des radiata, des cistudes. Même des cadavres de tortues dans le congélateur. Vous trouvez ça normal.” Jacqueline Viot-Baueur campe sur sa position. Ces bêtes, elle les aime. Elle a commis des erreurs mais assure n’avoir pas monté de trafic. Et la magistrate de s’étonner. “À La Réunion, vous achetez 800 euros, en liquide, une tortue sortie d’un coffre. On peut se demander ce que vous alliez en faire. Surtout lorsque l’on sait qu’elle peut être revendue près de 9000 euros”. La prévenue conteste. Elle voulait simplement remplacer une tortue décédée. Sur l’utilisation des kits et des puces d’identification, elle précise les avoir utilisés sans intention mercantile. “Et puis, j’avais engagé des démarches pour être dans la légalité. J’ai obtenu une capacité pour détenir des espèces protégées. Le renouvellement était en cours. Je n’ai jamais pensé à mal.” La réponse de la présidente fuse. “En général, d’abord on passe le permis et après on conduit.” Interrogé, le vétérinaire, poursuivi pour exercice illégal de la chirurgie vétérinaire, a expliqué ne pas être un spécialiste des tortues. “Je connaissais cette dame depuis des années, je n’ai pas pensé à mal en lui vendant des kits.” La représentante du ministère public a requis trois mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende pour la prévenue et 1000 euros pour le vétérinaire. En défense, les conseils ont tour à tout écarté la thèse d’un trafic de tortue. Me Angelico a évoqué une passion dévorante et la possibilité de détenir en toute légalité de tels spécimens. Sa consœur a quant à elle décrit le professionnalisme du vétérinaire et l’absence d’intérêt quelconque. “Il n’est pas non plus un spécialiste. Sur 26 000 animaux qu’il a traités, 29 sont des tortues.” Le tribunal a prononcé une amende de 2 000 euros à l’encontre du vétérinaire et 5 000 euros pour l’éleveusePegguy Poletto (Var Matin)Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites