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Max|mum-leterrarium

Joël ou le rêve de la vie sauvage

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Joël ou le rêve de la vie sauvage

Joël se lève le matin à l’heure où son jardin crépite de pépiements d’oiseaux divers. Chaque jour il parle aux perroquets, taquine l’iguane, sifflote avec les perruches. C’est une façon pour lui d’être en résonance avec la nature.

e matin, avec sa compagne, il prend son petit-déjeuner à la table contiguë à une volière où évoluent un couple de perruches et un autre d’inséparables. “C’est un bonheur de les entendre, de les voir s’éveiller en même temps que nous. Ils s’étirent, se douchent, se font des bisous, autant de choses communes à l’espèce humaine,” s’émerveille Joël.

La nature a toujours été, et reste, un enchantement pour ce fringant quinquagénaire qui dès l’âge de 10 ans élevait déjà des loriquets de Swainson, avant de donner l’hospitalité sur le balcon de sa chambre (et pendant 4 ans) à un lémurien ramené de Madagascar par le capitaine d’un bateau.

Dans le grand jardin zen que cet amoureux des confins de l’Inde et de l’Asie cultive avec ferveur, aujourd’hui encore les loriquets aux couleurs chatoyantes, y ont toute leur place. “Ce sont des oiseaux joueurs, joyeux, pleins de vie.” La famille, s’est agrandie il y a de cela deux mois pour la plus grande joie du maître des lieux. Des oiseaux bien discrets comparativement aux amazones à front bleu (des perroquets) qui logent tout à côté. De prime abord leur caractère quelque peu ombrageux n’incite pas à la communication, mais “Jolie”, la femelle, par quelques mots bien à elle, sait retenir l’attention du visiteur et briser la glace.

“Je rêve de les élever en liberté”

“Jolie” est l’une des rares pensionnaires du parc enchanteur de Joël affublée d’un prénom. L’autre est un magnifique iguane, à la cuirasse luisante et dont les griffes incitent au plus grand respect. “Godzila” est âgé de 8 ans, pèse 4 kg et, bien déplié, développe 130 centimètres. “Il m’arrive parfois de le sortir de sa cage, mais je préfère le faire la nuit. Il est alors plus facile à aborder. La journée il faut se battre, car il passe le plus clair de son temps au soleil et du coup, il est gorgé d’énergie.”

Fut un temps, où Joël, élevait également des serpents, mais notre homme est un grand sensible, adepte du bouddhisme, respectueux de la vie. “Pour nourrir les serpents j’étais obligé de garder des souris à la maison et de les savoir condamnées, cela me posait, pour ainsi dire, comme un cas de conscience.” Depuis, les vivariums qui leur étaient destinés accueillent diverses variétés de tortues. Des Radiatas, bien sûr (toutes titulaires d’une puce signalétique, conformément à la réglementation), aussi prisées des voleurs que le “zamal”, mais également des Terrapene Carolina (originaires du Mexique et des USA, friandes d’escargots, de limaces et de vers de terre) et même une tortue-léopard (africaine). “Il faut savoir que la tortue-léopard, toute mignonne lorsqu’elle est jeune, peut, à l’âge adulte, atteindre le quintal, mais surtout sa spécialité est de creuser des galeries pouvant atteindre les 3 mètres de profondeur !” prévient celui dont chaque initiative est empreinte de discernement. Autre conseil précieux : “Les tortues végétariennes ne doivent pas se contenter de salade exclusivement. C’est là une nourriture pauvre. Il faut y ajouter, entre autres, de la tomate, du concombre, du chou, des pommes.” A savoir également : “La tortue doit vivre sur un sol tendre et son habitat doit être capable de lui offrir des zones à l’ombre, mais aussi des espaces ensoleillés. Faute de soleil, elle fera une carence en vitamine et sera sujette à des malformations.”

Chez lui, celles habituées en eau douce (originaires de Floride et carnivores) cohabitent avec des “goupys”, petits poissons, dont la robe multicolore et scintillante, met de la lumière dans les bassins où croissent diverses sortes de nénuphars. “Grâce aux nénuphars, j’ai des fleurs tous les jours, tandis que les goupys me permettent d’éviter les moustiques.” Joël apprécie également la compagnie des “comètes” et des “syphos”, pour les mêmes raisons. Son rêve : “Pouvoir élever tous mes amis en liberté tout autour de la maison. En attendant je leur accorde le maximum de place.” Des amis, sources d’inspiration pour ce passionné de bricolage, de décoration, de voyages, de photos et - accessoirement - adepte du kung-fu. Il n’y a qu’à voir son jardin, havre de paix, épicentre de la douceur de vivre et, pour lui, le dernier étage avant le ciel.

Alain Junot

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