Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 2 juin 2011 Nac. L'ascension des petites bêtes...Si tous les goûts sont dans la nature, certaines espèces ne devraient cependant pas la quitter. Depuis quelques années, mygales et serpents venimeux viennent pourtant se nicher dans les terrariums bretons.Le petit chaton qui vous supplie de ses grands yeux larmoyants? Bof. Le chienchien à sa mémère qui ne vous lâche plus d'une semelle? Merci, mais non merci. Depuis quelques années, la tendance est beaucoup plus exotique. Les mygales, mille-pattes et autres serpents ont les faveurs des amateurs de Nac (pour nouveaux animaux de compagnie). «Ça, c'est Venom: une mygale "acanthoscurria geniculata" achetée sur internet à un particulier. 60 €. Un bon prix. Elle a l'air un peu endormie, mais quand on la chatouille, elle peut devenir un peu speed». Franck couve du regard sa protégée en lui caressant l'abdomen. En s'éclairant d'un sourire provocateur, le jeune lanestérien rapproche l'araignée pour découvrir ses crocs. «Tupeux la toucher, elle ne va pas te mordre. Enfin, en principe...». Ils sont nombreux à avoir donné ses congés au hamster et à avoir remplacé sa roue sans fin par un terrarium chauffé et recouvert de tourbe et de plantes. L'effet de mode ne semble pas retomber. Et ne va pas sans provoquer quelques désagréments. Des mygales sur la toile «Certains animaux importés appartiennent à des espèces menacées. D'autres sont interdits à la vente en France et sont, de plus, à employer avec précaution. Cela demande des connaissances, du savoir-faire et du temps...», prévient Michel Collin. Dans son bureau d'études entomologiques, le Guidélois ouvre ses portes à toutes les mygales abandonnées sur une aire de repos. «Le problème, c'est que les gens se lassent. Ils les relâchent dans la nature. À l'insectarium, je recueille et protège ces espèces». Paradoxalement, si la facilité d'acquisition des Nac explique en partie l'engouement qu'ils suscitent, elle est aussi bien souvent la cause de leur abandon. «On trouve des mygales ou des serpents venimeux sur internet. Un achat dans les pays frontaliers de la France, où la législation est plus souple, et le tour est joué». Douche froide Les petites bêtes relâchées dans la nature peuvent être la cause de surprises légèrement désagréables. Un Vannetais a ainsi fait la rencontre d'un scorpion... dans sa douche. «C'était une espèce non venimeuse, un Teuscopius flavicodis. C'est très rare chez nous. Heureusement, la personne n'a pas paniqué. Elle a appelé les pompiers qui m'ont envoyé le scorpion. Il est ici, et se porte très bien». Passionné par les petites bêtes qui rampent et qui grimpent, Michel Collin est devenu le spécialiste morbihannais des arthropodes (mygales, myriapodes, scorpions...). Il est titulaire d'un certificat de capacité spécifique qui l'autorise à élever et manipuler des animaux par nature imprévisibles. Il rappelle: «Les mygales sont interdites à la vente en France». Nac attaque... ou pas «Ces animaux ont des comportements radicalement différents des autres espèces. Il y a une certaine façon de les approcher et de les attraper», assure-t-il. En France, les animaux venimeux doivent être déclarés à la DSV (Direction des services vétérinaires). «Mais c'est rarement le cas», déplore l'entomologiste, qui rassure néanmoins: «Une mygale peut mordre si elle se sent menacée, mais elle ne va pas injecter son venin quand elle juge que sa proie est trop grosse pour qu'elle puisse s'en nourrir». L'homme ne devrait donc pas être au menu. Une précision qui a cependant peu de chances de rassurer les arachnophobes... et pas plus de dissuader les amateurs d'exotisme et de sensations fortes. Breizh insectarium. Tél.02.97.65.34.28. Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites