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Max|mum-leterrarium

Protection des tortues marines : 20 ans déjà...

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Protection des tortues marines : 20 ans déjà...

La situation de ces espèces s'est nettement améliorée depuis la signature de l'arrêté préfectoral en 1991.
L'archipel guadeloupéen a la chance d'accueillir 5 des 7 espèces de tortues marines existant dans le monde. Trois d'entre elles viennent pondre sur nos plages : la tortue luth, la tortue imbriquée et la tortue verte, dont les périodes de ponte se succèdent de mars à novembre.
L'ensemble de ces espèces a failli disparaître, fortement exploité depuis l'arrivée des colons en Guadeloupe, et presque exterminé au XXe siècle. Alors que les premiers chroniqueurs des Antilles françaises - tels le Père Breton - témoignaient de l'abondance des tortues marines au XVIIe siècle, seulement 300 ans plus tard, les constats sont alarmants : « Le danger de voir disparaître ces animaux est réel et proche à moins que des mesures conservatrices soient prises d'urgence » , écrit Kermarrec en 1976. Il faut néanmoins attendre 1991 pour que l'arrêté de protection des tortues marines soit signé. Ce texte a été la base indispensable pour enrayer la chute drastique des populations et permettre de voir, 20 ans plus tard, les tortues revenir dans nos eaux et sur nos plages. Il a été renforcé en 2005, faisant des tortues marines, des espèces intégralement protégées sur le territoire national.
Un arrêt du déclin des pontes
Depuis 20 ans, et bien au-delà, les actions de conservation des tortues marines sont menées par des acteurs locaux, regroupés pour la plupart au sein du Réseau Tortues marines Guadeloupe. Les acteurs sont surtout des bénévoles qui consacrent leur temps libre à la sensibilisation, au suivi des pontes, aux patrouilles de surveillance nocturne, des professionnels de la pêche qui parlent autour d'eux des enjeux de la protection des tortues marines et essayent de limiter les captures accidentelles, des plongeurs qui font partager leur bonheur d'observer une tortue à leurs clients, des associations qui fédèrent et initient des actions pour l'ensemble de la population, des administrations qui s'engagent et soutiennent les acteurs de terrain.
Depuis ces arrêtés de protection, la situation semble s'être très sensiblement améliorée. En effet, les pêcheurs et les plongeurs témoignent tous de l'importante augmentation des effectifs. L'absence de références historiques claires sur les effectifs en ponte ne permet pas de tirer de conclusions nettes pour les femelles en ponte, mais les travaux du Réseau Tortues marines, s'ils doivent être poursuivis, semblent montrer, si ce n'est une augmentation du nombre de pontes, l'arrêt de leur déclin, au moins sur certains sites.
(1) Le Gaïac, l'AEVA, Évasion Tropicale, Ecolambda, Ti-Tè, Karet (centre de soins à l'aquarium), l'école de la mer, Kap Natirel et les réserves de Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

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