Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 22 juin 2011 Il revendait des serpents sur InternetSébastien, un trentenaire résidant dans le Soissonnais est passionné de serpents. Hier, cette « marotte » lui a valu une peine d'amende. Le tribunal correctionnel de Soissons l'a condamné pour « exploitation irrégulière d'établissement détenant des animaux non domestiques ». Pour résumer, il a acquis un couple d'une espèce protégée, puis a revendu les petits sur Internet. Néanmoins, le jeune homme s'est défendu à la barre d'alimenter tout trafic. En six mois, entre mai et novembre 2009, Sébastien a ainsi cédé une douzaine de Boa de Duméril, une espèce originaire de Madagascar. Pays qui n'exporte plus de serpent depuis plusieurs années. « Comment vous les êtes-vous procuré ? », interroge la présidente du tribunal. Le Soissonnais, qui s'est présenté sans avocat, répond sans ambages : « J'ai acquis un couple chez un éleveur français ». Le but recherché au début est de pouvoir élever plusieurs de ces bébêtes à la langue fourchue. Sans pour autant devenir un grossiste. L'amateur sans lance dans les démarches pour être dans les clous. Sur ce point, la législation française constitue une vraie jungle. Selon le niveau de dangerosité de l'animal, son classement parmi les espèces protégées… Les règles varient. Pour s'être un peu perdu dans ce maquis, « l'éleveur » Soissonnais va être sanctionné. Une douzaine de serpenteaux cédés Dans les mois précédents les faits, il réside dans l'Oise. Une rupture amoureuse le pousse à déménager, et à s'installer dans l'Aisne. Manque de pot, il a un couple de serpent sur les bras… Et douze petits serpenteaux. Le passionné lambda peut détenir jusqu'à trois serpents de moins de trois mètres (*) à la maison sans autorisation. Au-dessus de cette limite, ou dans le cas où l'espèce est classée, il est nécessaire d'être titulaire d'un certificat de capacité. Il est obtenu après une centaine d'heures de formation. Sébastien le sait et a déjà effectué des démarches : visite de la direction des services vétérinaires, demande de détention préfectorale, formation pour le certificat de capacité. Néanmoins, l'ensemble des dossiers est à refaire en cas de changement de département. Sans le certificat, impossible de céder les animaux. Mais interdiction également de les détenir… Le serpent qui se mord la queue en somme. Petit problème supplémentaire : la progéniture de son boa de Duméril. Pour s'en séparer, Sébastien a recours à Internet. Il revend les « petits » pour une centaine d'euros pièce. Puis sépare son mâle et sa femelle afin de ne plus avoir de descendance. Mais les fonctionnaires de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ont eu vent de ce petit commerce. « Concernant la mise en vente, le stockage, la législation est stricte. Vous avez été négligent », relève le ministère public. Une peine d'amende est requise pour les infractions commises. Le tribunal suivra cette direction en condamnant le prévenu à verser la somme de 800 euros. J.A. (*) Des boas constrictor par exemple.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites