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Max|mum-leterrarium

Les "savanes" des grands prédateurs marins

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Les "savanes" des grands prédateurs marins

Thons, requins, baleines, tortues.... des centaines d'individus ont été suivis pendant 2 ans pour traquer leurs déplacements et leurs habitats dans le Pacifique. Curieusement, ils aiment revenir "à la maison", notent les chercheurs.

Deux grandes zones de l’océan Pacifique apparaissent comme de vastes «réserves» pour les grands prédateurs marins : il s’agit du courant de Californie, le courant froid qui passe au large des côtes américaines, et la zone de transition nord-Pacifique, où se rencontrent les eaux froides de la région subarctique et les eaux plus tropicales du sud. Sans surprise, il s’agit de zones où la nourriture est abondante, grâce à la remontée d’eaux froides.

Cette nouvelle cartographie a été établie grâce à la plus vaste étude de marquage jamais menée pour l’océan. 23 espèces de prédateurs marins ont été suivies entre 2000 et 2009. Plus de 4.000 tags électroniques ont été posés, permettant au final de suivre près de 1.800 individus pour un totale de 265.000 journées…. L’étude combine des données de localisation (grâce aux balises Argos) mais aussi des données liées à l’environnement (température, luminosité, salinité, etc..). L’objectif du programme TOPP (Tagging of Pacific Predators) est de mieux connaître les grandes aires de répartition et de migration des thons, requins, baleines, tortues, éléphants de mer, otarie, ou encore albatros.

L’équipe qui a mené ce programme, dans le cadre du vaste projet de recensement des océans, le Census of Marine Life, publient leurs résultats aujourd’hui dans la revue Nature. Ils comparent leurs cartes à celles des grandes réserves africaines, abritant de grands prédateurs sauvages. Ces lieux de concentrations et de circulation des espèces marines de grande taille sont un peu comme le corridor naturel emprunté chaque année par la grande migration des gnous, zèbres et gazelles dans le parc du Serengeti, en Afrique. Leur connaissance est indispensable à la gestion de ces écosystèmes à grande échelle et à la protection des espèces.

Barbara Block (Stanford University, Californie, États-Unis) et ses collègues ont été frappés par la capacité de ces espèces à revenir sur leur lieu d’origine, en fonction des saisons, après avoir parcouru des milliers de kilomètres. Les chercheurs ont pu corréler les déplacements des thons, des requins ou des baleines bleues le long de la côte américaine, du nord au sud avec les changements saisonniers de la température et de la concentration en chlorophylle. Cette dernière étant visible par satellite, elle permet désormais de prédire les mouvements de certaines espèces, expliquent les chercheurs.

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