Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 26 juin 2011 Des toubibs qui soignent aussi les « NAC »| DANS LES COULISSES DE LA CLINIQUE VÉTÉRINAIRE DU |Les chats, les chiens,stars de nos foyers ? Plus si sûr... Car les lapins, furets, serpents et autres perroquets ont la cote. Pour preuve, la clinique vétérinaire du Caducée, spécialisée « NAC », nouveaux animaux de compagnie, à Loos. Depuis son ouverture en 2007, elle ne désemplit pas. Avec un unique leitmotiv : « Tous les animaux méritent d'être soignés, même les bernard-l'ermite ! » Ambiance, vendredi matin. PAR ÉLISE PINSSON metro@lavoixdunord.fr PHOTOS CHRISTOPHE LEFEBVRE Une odeur de foin, des battements d'ailes, Bitume l'iguane est sur une branche dans le hall du Caducée. Vendredi matin, dans cette clinique spécialisée dans les nouveaux animaux de compagnie, Émilie Teissier, l'un des trois associés, file au bloc opératoire. Entre deux caresses à un chaton recueilli - « on ne peut pas s'empêcher de craquer » -, la chirurgienne de 31 ans doit s'occuper d'une poule dont « l'oeuf est coincé » depuis quatre jours - « on va essayer par les voies naturelles, un accouchement au forceps, sinon on passera par la chirurgie ». Puis, elle doit réaliser une ovario-hystérectomie sur la chatte Clochette (l'ablation du système reproducteur de la femelle) et stériliser Fifi, un chinchilla déposé le matin même. Les animaux, objet de la mode eux aussi Les chiens et les chats sont aussi les bienvenus au Caducée, mais ce n'est pas la vocation première de cette clinique fondée par « trois potes » en 2007. Ses patients sont le plus souvent taxés d'« étranges », d'« exotiques », ou bien encore de « confidentiels ». Ce sont des ratons laveurs, des kangourous, des singes, des caméléons... mais aussi des lapins ou des tortues. Du plus cher au plus petit - « on a pratiqué une endoscopie sur un bernard-l'ermite » - en passant par le plus effrayant, ou réputé effrayant - une mygale bébé est actuellement hospitalisée -, tous bénéficient ici de soins médicaux adaptés. « On manque encore de connaissances et de recettes toutes faites, avoue Cyril Chovet, autre associé, mais on les guérit. » Les vétérinaires ne nient pas l'effet de mode dont sont l'objet ces animaux : « Il y a quelques années, on voyait pas mal de gens se balader dans la rue avec un rat sur l'épaule ; aujourd'hui, ce sont les reptiles. » « Si l'on est percé et tatoué, on a forcément un reptile. Pourquoi ? Envie de se démarquer, envie d'exotisme, ironise Cyril, mais on a aussi des petits couples bien sages avec des caméléons. » Pour ces derniers, la domestication n'est pas un souci. Mais « le bien-être de l'animal prime. Il faut comprendre que tous les animaux ont besoin de soins, et ce n'est pas l'animalerie ou des forums internet qui apporteront les réponses adaptées. » Tortues à Phalempin En salle d'imagerie, point de caméléon, mais une tortue de Floride, Rik, que Cyril est en train de « résiner. Elle s'est fait croquer par le chien de la maison. Il faut boucher le trou sur sa carapace avant que cela ne s'infecte ». La tortue, tenue par le vétérinaire, rentre la tête mais ne bouge pas d'une patte. « Elles s'achètent à 3 cm en aquarium. Au début, c'est drôle, les gens les mettent même dans leurs baignoires, ce que je ne ferais pas car elles ont des bactéries, mais une fois qu'elles mesurent 20 cm, c'est une autre histoire... Il y en a d'ailleurs pas mal en forêt de Phalempin. » À quelques mètres de là, en consultation avec le troisième larron de la bande, le vétérinaire Frédéric Vlaemynck, Dora, un perroquet gris du Gabon, passablement déplumé. Sa propriétaire, Joséphine Mercanti, l'a laissé à la clinique pour cause de « picage ». Revenue le chercher, elle est contente mais anxieuse. Rassurant, le vétérinaire n'en est pas moins ferme : « On attend les résultats des prises de sang. D'ici là, il ne faut plus lui donner que des croquettes et arrêter les graines. Et n'hésitez pas à lui mettre de la musique classique, elle apprécie... » Et les animaux vraiment « exotiques » alors ? « On ne les voit que lorsqu'il y a un problème, surtout lorsqu'il s'agit d'animaux "interdits", car les propriétaires ont peur de la délation, regrette Émilie Teissier, mais il y en a plein dans le Nord. Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'on n'est pas là pour faire la morale, on est là pour soigner. » Il est un peu plus de midi, les consultations sont terminées, l'opération de Fifi, en cage de réveil, s'est bien déroulée. la résine de Rik est posée, l'oeuf de la poule, brisé, n'est pas encore extrait - « il faut maintenant attendre que ça sorte » -, et Dora est repartie à Lens avec Joséphine. Une pause rapide, et Émilie repart avec le contrôle d'une césarienne sur un lézard. • Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites