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Max|mum-leterrarium

Zoologie, histoire et confusion : une tortue peut en cacher une autre

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Zoologie, histoire et confusion : une tortue peut en cacher une autre

Documentée dans la revue ZooKeys, la description, par des zoologues canadiens et américains, d’une nouvelle espèce de tortue des déserts mexicains et américains, relève d’un imbroglio scientifique que les chercheurs ont dû démêler avec des outils dignes de la série ‘les Experts’.

Génétique, expertise médico-légale… : le Pr Bob Murphy, du Royal Ontario Museum (Toronto, Canada) et ses collègues ont 'expertisé' deux spécimens de tortues, censées appartenir à la même espèce, avant de classer finalement la seconde dans une nouvelle espèce, créée pour la circonstance.

Le premier des deux animaux étudiés était le spécimen ‘type’ (l’individu naturalisé servant historiquement de référence) de la tortue terrestre d’Agassiz (Gopherus agassizii), du désert californien, décrite en 1861 mais ‘traînant’, depuis cette époque, une accumulation de confusions quant à son nom usuel (devenu ‘tortue du désert’), sa date de découverte (devenue 1863), et son habitat d’origine (devenu l’Arizona). Le Pr Murphy et ses nombreux collaborateurs de diverses universités ont eu fort à faire pour rétablir l’exacte identité de cet animal.

La seconde tortue examinée était un spécimen plus récent originaire de la péninsule de Basse Californie, au Mexique. Son aire de distribution s’étend aussi sur l’Arizona. C’est elle que nos ‘experts’ viennent de classer, au vu des différences génétiques, dans une nouvelle espèce, Gopherus morafkai, d’après le nom du Pr Morafka, un pionnier de l’étude de ces reptiles.

Du coup, il s’avère que la première espèce, la véritable tortue d’Agassiz - nom donné naguère, indifféremment, aux populations du Mexique, d’Arizona et de Californie - ne vit en réalité que dans ce dernier état, perdant ainsi 70% de son habitat ! Un chiffre à prendre en compte pour préserver ce reptile, déjà menacé par les maladies et l’urbanisation.

Dernier point : la nouvelle espèce, la tortue de Morafka, pourrait en fait recouvrir elle-même deux espèces, très proches mais distinctes ! D’autres travaux en perspectives pour les zoologues…

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