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Ils se mobilisent pour la tortue

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Ils se mobilisent pour la tortue

Le collectif Te Puna Honu, qui regroupe plusieurs associations et organismes, s’est réuni hier à Tiarei sur le lieu de ponte d’une tortue, dont les petits ont été mis à l’eau le 24 février dernier. Ensemble, ils sont décidés à sauvegarder cet animal emblématique en Polynésie.

  • Un collectif s’est formé pour préserver la tortue marine et son nouveau lieu de ponte à Tiarei

    Sous le nom Te Puna Honu, il regroupe plusieurs associations et organismes

    L’aménagement du PK 24,1 à Tiarei, avec panneaux éducatifs, balisage et surveillance, est leur priorité


Ça a pris un pas de tortue, mais ça y est. L’animal marin a un collectif pour lui venir en aide. Sous le nom Te Puna Honu, il regroupe plusieurs associations sensibles à l’environnement. Le collectif, auquel s’est joint le maire Henri Florh, s’est réuni hier à Tiarei, au PK 24,1, sur le lieu de ponte découvert en décembre dernier, pour préparer leur plan d’action. Au programme à court terme : l’installation de panneaux éducatifs, la mise en place d’un balisage et d’une surveillance du site. Car une tortue revient pondre sur son lieu de naissance, il est donc important de préserver d’abord le lieu.



Cette rencontre sur la plage de Tiarei fait suite à la découverte en décembre dernier d'une trentaine d'œufs de tortues par Raanui, un jeune homme du district qui s'est empressé de prévenir la Diren, la direction de l'environnement, pour les sauver. Benoit Tchépidian, biologiste de l'association Tamari'i Pointe des Pêcheurs, a surveillé les œufs pendant deux mois jusqu'à leur éclosion et, le 24 février, les habitants de Tiarei ainsi que de nombreux spectateurs ont pu assister à cet événement exceptionnel : un lâcher de bébés tortues.



La Diren a initié Te Puna Honu, un groupe de travail réunissant tous les partenaires sociaux, associatifs, professionnels et culturels afin de dresser un bilan critique car, en 20 ans d'application des délibérations relatives aux tortues marines, aucun progrès n'a été enregistré dans la protection de cette espèce en Polynésie.



Des réunions préparatoires ont eu lieu où chacun a parlé librement de son vécu pour mettre en place une entreprise polynésienne de sauvegarde, par les Polynésiens. Un projet qui nécessite une implication des municipalités, des habitants et de tous les acteurs qui sont en liaison avec la tortue et sa préservation tels les syndicats de pêcheurs ou les associations écologistes.

Toutes les parties ont été à l'écoute les unes des autres pour faire une vraie réglementation qui sera équitable et ne lésera personne. Un bel exemple de débat de la société civile qui était écouté avec respect et intérêt par les responsables présents, comme Dauphin Domingo ou Howard Vairaaroa, maire de Fakarava, ainsi que Miri Tatarata et Claude Serra de la direction de l'environnement.

ZoomLe collectif Te Puna Honu, ce sont eux
• Pae Pae no te Ora, l'association qui, parmi ses multiples activités, protège le littoral de Punaauia en faisant des greffes de corail et qui a créé un sentier sous-marin, que de nombreux élèves des écoles de Tahiti empruntent pour mieux connaître la faune et la flore.

• L’association Tamari’i Pointe des Pêcheurs représentée par Paul Pere, grand défenseur du lagon de Punaauia, était présente pour donner elle aussi une dimension écologique aux actions qui vont être mises en place pour la protection des lieux de ponte sur Tahiti au fur et à mesure de leur localisation.

• Le collectif Te Hotu Moana a Hiva qui, par la voix de son président Arakino, a évoqué le fait que la tortue était vendue sur le marché il y a quelques années et reste encore très présente dans la tradition. Précisant que le savoir ancestral pouvait être une aide pour les travaux des scientifiques, il plaide pour une juste réglementation avec des quotas. “Une législation impliquant chaque homme pour l'avenir et pour qu'aucun Polynésien ne se retrouve en prison.”

• Le Syndicat Rava'ai Rau représenté par Marc Atiu dont des adhérents tombent sous le coup de la loi pour pêche illicite s'est prononcé “pour une législation qui ne sacrifiera pas le pécheur au règlement”.

• L'Association Réserve de Biosphère de la commune de Fakarava représentée par Howard Vairaaroa, maire de Fakarava, a fait part des aménagements qui là-bas ont conservé les tortues selon les traditions des ancêtres. “Préserver la ponte et la sortie des naissains en les récupérant et en emmenant les petites tortues à un mille au large pour leur éviter les attaques des prédateurs.” Il précise aussi que “l'élevage n'était pas conseillé par les anciens, car une fois relâchée, la tortue ne savait pas se nourrir seule” et il se félicite d'une augmentation de 100% du peuplement aujourd'hui

• L'association Tamarii Scilly, Mopelia, Bellinghausen représentée par René Taputu, qui élève des tortues depuis des années, réitérait sa demande de dérogations pour les tortues de ses parcs.

• To'u Fenua, Te Faufaa Tupuna no Aimeho et la Fédération Te Ora Naho participaient à cette mise en place de la protection des lieux de ponte ainsi que de l'information au public et à l'implication des populations. Mais si le dialogue est ouvert, la réglementation sera délicate à mettre en œuvre, tant la tortue a d’amateurs qui la considèrent chacun d'un œil très différent !

DÉCRYPTAGE
• Des nouvelles de tortues suivies par satellite.

Des femelles tortues vertes venues pondre sur l’atoll de Tetiaroa ont été marquées avec une balise satellite. La première est partie le 18 novembre 2010. En 115 jours, elle a parcouru 3 500 km pour rejoindre Fidji. La seconde marquée le 9 février a, en 42 jours, parcouru une trajectoire en ligne droite au nord des îles Cook et se dirige vers Niue à plus de 1 500 km de Tetiaroa. Une autre, marquée le 3 mars a, en 26 jours, parcouru une trajectoire en ligne droite et a dépassé les îles Cook.


• Il existe une Clinique des tortues de Moorea, qui est active depuis 2004 et a recueilli plus de 200 tortues et en a relâché plus de 65 réhabilitées.


• Pour toute information relative à des tortues marines nécessitant des soins, l’association Te Mana o te Moana est joignable 24h sur 24 : Matthieu Petit : 71.53.44

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