Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 17 juillet 2011 Déclin d’un reptile exceptionnel : la tortue à nez de cochon Selon une étude australienne publiée dans la revue Biological Conservation, le déclin continuel des populations de tortues à nez de cochon, à la chair et aux œufs très prisés par les populations de Papouasie-Nouvelle Guinée, menace la survie de cette espèce rare.La tortue à nez de cochon (Carettochelys insculpta), seule espèce de sa famille, fait les frais de son succès alimentaire auprès des populations autochtones de Papouasie-Nouvelle Guinée, l’une de ses principales aires de distribution. Des zoologistes de l’Université de Cambera (Australie) ont mené des recherches sur la population de tortues de la région de Kikori, ainsi que sur la présence de viande ou d’œufs de cet animal sur les marchés locaux.Ils ont constaté que les villageois avaient récolté les œufs de plus de 95% des nids de la zone surveillée et prélevé plus de 160 femelles adultes. Rapprochant les données obtenues de celles résultant d’une étude similaire menée entre 1980 et 1982, les scientifiques ont constaté que les tortues femelles étaient devenues plus petites, en moyenne, les individus les plus gros ayant été capturés. De plus, l'espérance de vie globale de l'espèce a diminué. "Nous avons estimé la baisse de cette population de tortues à nez de cochon à plus de 50% depuis 1981", résume le Pr Carla Eisemberg, qui a dirigé la récente étude.Une espèce "unique et insolite" Cette espèce d’eau douce, fréquentant étangs et rivières d’Australie et de Nouvelle-Guinée, seule survivante d’une famille autrefois très répandue, occupe une place unique dans l’arbre généalogique de ces reptiles, et présente donc un grand intérêt scientifique : "les tortues à nez de cochon sont considérées comme uniques et insolites parmi les espèces de tortues d'eau douce, à cause de nombreuses facettes de leur morphologie, de leur écologie et de leur comportement. Tout comme chez les tortues marines, ses membres sont en forme de pagaie, mais possèdent encore les doigts mobiles", précise encore Carla Eisemberg. La scientifique préconise une politique de protection "donnant-donnant" en coopération avec les populations locales, pour qui cette espèce est une précieuse source de protéines. Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites