Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 3 août 2011 Le projet des Matelouères est-il compromis ?Plusieurs recours ont été déposés en justice. Les opposants à la construction sur cette petite prairie du quartier La Poterie affirment que cela suffit à condamner le projet.La polémiquePour Pascal Branchu, principal opposant à la construction d'immeubles sur la prairie des Matelouères, située au coeur du quartier de La Poterie, l'affaire est pliée. « Nous avons déposé deux recours contentieux contre le permis de construire délivré par la Ville, le jour du conseil municipal de juin, explique-t-il. Un en mon nom personnel et un autre au nom de l'association La Nature en Ville, que je préside. Le projet est bloqué ! »Comment ? Pourquoi ? « La municipalité a fait une erreur, répond Pascal Branchu. Le 6 juin, les conseillers ont voté une délibération stipulant que la parcelle ne pourra être vendue « qu'à la condition suspensive que le permis de construire soit devenu définitif par l'absence de tout recours ». Le terrain est donc invendable. »Côté Ville, on confirme que plusieurs recours ont bien été déposés contre le permis de construire des Matelouères. « Ce n'est pas un fait nouveau, tempèrent cependant les services municipaux. Le tribunal tranchera. En attendant sa décision, pour nous, rien n'est remis en cause. » Le permis de construire délivré par la Ville le 6 avril dernier est valable 2 ans. Un délai suffisant, espère-t-on en mairie, pour obtenir les autorisations et les jugements permettant de mener le projet à son terme.Hauteur et environnementPascal Branchu ne l'entend pas de la même oreille. « La hauteur des futurs immeubles est supérieure à ce qu'autorise le plan local d'urbanisme (PLU) à cet endroit, affirme-t-il. La Ville contourne le PLU en ne comptant que la hauteur des façades, sans prendre en compte celle des attiques, mais la jurisprudence nous donnera raison. »L'intérêt écologique du site, où ont été observées « sept espèces strictement protégées », dont la salamandre tachetée, l'écureuil roux ou le grand capricorne, rappelle l'association La Nature en Ville, impose par ailleurs à la Ville d'obtenir une dérogation du ministère de l'Environnement.La mairie, confiante, pense qu'elle l'aura. Pas Pascal Branchu, qui l'estime « impossible à obtenir ». Son association a écrit directement à Nathalie Kosciusko-Morizet, en mai, pour s'en assurer. Le courrier demandait à la ministre d'accorder « un soutien marqué en faveur d'une démarche de classement environnemental des Matelouères ».Pour augmenter leurs chances de faire capoter le projet, les opposants comptent aussi sur le temps judiciaire. Pour juger les recours déposés, « il faudra au moins 3 ou 4 ans, pas moins », estime ainsi Pascal Branchu. De quoi rendre le permis du 6 avril 2011 caduc. Et repousser la livraison des quatre bâtiments basse consommation (BBC) aux calendes grecques.La livraison des premiers appartements (53 logements, dont près de la moitié en accession sociale à la propriété) est annoncée pour 2013. Le dépôt du permis de construire a déjà pris un an de retard. Et on voit mal aujourd'hui comment les pelleteuses pourraient entrer en action avant la fin de cette année, ce que prévoyait le calendrier initial...Stéphane VERNAY. Ouest-France Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites