Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 11 août 2011 Béthune : tortue alligator et consortsImaginez le poisson aveugle, le « dinosaure » des tortues, l'amphibien larvaire et bien d'autres espèces toutes réunies dans un sous-sol de 170 m². C'est à découvrir au « Béthunarium » du cercle aquario et terrariophile de Béthune.En passant devant la maison des associations La Charité à Béthune, même les plus anciens Béthunois pourraient ignorer que le bâtiment cache dans ses sous-sols quelques-unes des bêtes les plus exotiques qu'on puisse trouver sur la planète. Aucun panneau d'information, aucune indication, une entrée à l'arrière du bâtiment : l'endroit en question reste bien discret. Une fois la porte trouvée, c'est une affiche sympathique qui accueille les visiteurs. Un serpent et un poisson, dessinés à la manière des cartoons, sourient et invitent à entrer au siège du Cercle aquario et terrariophile de Béthune. Un long escalier mène alors vers ce qu'on croirait être une simple cave. Mais une fois en bas, l'effet est renversant.Un zoo souterrainSeize aquariums, 27 terrariums et 5 aquaterrariums, abritant au total une cinquantaine d'espèces sur 170 m², se révèlent tout à coup au visiteur. À l'intérieur, lézards, serpents, caméléons, tortues et poissons de toutes sortes errent dans une ambiance calme et paisible. Pour un siège associatif de passionnés de reptiles et amphibiens cela ressemble davantage à un zoo. Didier Loiseau, président du Cercle aquario et terrariophile ne cache pas sa fierté en présentant son célèbre « Béthunarium » et toutes les espèces insolites que son association est parvenue à réunir en ces quelques dizaines d'années.Parmi elles, l'axolotl mexicain, un amphibien rose, mi-poisson mi-reptile, long de 23 cm, dont la particularité consiste à rester toute sa vie dans un état larvaire. « C'est dû à une insuffisance thyroïdienne, explique Didier Loiseau. L'axolotl manque d'hormone spécifique qui lui permettrait de se transformer en adulte. » Mais c'est paradoxalement grâce à cet état larvaire que les axolotls peuvent vivre entre 10 et 15 ans, soit deux à trois fois plus que s'ils se transformaient en adultes. Une autre de leurs caractéristiques, très pratique, réside en sa capacité exceptionnelle à régénérer ses membres endommagés. « S'il perd une patte ou un oeil, il parvient très vite à les faire repousser », confirme le président.Pour autant, ce n'est pas lui la véritable « star » de la collection, mais la tortue alligator. Un nom choisi à cause de sa carapace à tubercules et de son bec pointu aux deux extrémités. C'est l'animal le plus dangereux du « zoo ». « C'est un prédateur, très rapide et omnivore, souligne Didier Loiseau, alors que la tortue reste immobile au fond de son aquarium. On ne dirait pas comme ça, mais elle peut facilement vous sectionner un doigt ».Une chasse à la langueVivant essentiellement en Amérique du Nord, la tortue alligator mesure entre 40 et 80 cm et pèse jusqu'à 100 kg. Sa tactique de chasse est particulièrement ingénieuse : elle attire les poissons avec... sa langue ! « Quand elle a faim, elle se met au fond d'une rivière, ouvre le bec et fait apparaître sa langue rougeâtre qui ressemble à un ver de terre, explique Didier Loiseau. Les poissons, en général, se font avoir et elle n'a plus qu'à refermer le bec ».Malgré une telle richesse d'espèces, le cercle aquario et terrariophile n'est pas encore prêt pour ouvrir le site en permanence au grand public. « Le lieu n'est pas aux normes de sécurité, précise le président. Il n'y a qu'une seule entrée et sortie. Il nous faut aussi un certificat de capacité de présentation au public ». Le site reste donc pour le moment ouvert aux visites sur rendez-vous, même si des démarches seraient en cours pour envisager un accueil plus large.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites