Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Max|mum-leterrarium

Catherine Paul. Traumatisée par une morsure de vipère

Messages recommandés

Catherine Paul. Traumatisée par une morsure de vipère

Mordue par une vipère lors d'une balade le 15août, la Plouganiste Catherine Paul n'est pas encore remise de sa mésaventure. Elle témoigne «à titre préventif» pour tous ceux qui ne se méfieraient pas assez.


«Et dire qu'adolescente, à Saint-Jean-du-Doigt, j'avais la phobie des serpents ! Avec le temps, j'avais appris à me promener sans ce stress. Il a fallu que ça tombe sur moi...» Le sourire contraint, la jambe enflée et le bras en écharpe, Catherine Paul, 72 ans, évoque déjà ce 15 août 2011 avec amertume. Ce lundi-là, la retraitée part en promenade, à pied, avec son mari et un couple d'amis à la pointe de Primel-Trégastel. «On a voulu éviter le sentier côtier, et c'est moi qui ai eu l'idée de couper à travers les fougères», soupire son mari Ernest. Milieu d'après-midi. Catherine Paul - ancienne présidente du comité de jumelage Morlaix-Truro - suit avec des chaussures à lacets et un pantacourt. Elle sent tout à coup une piqûre et a le temps d'apercevoir la vipère qui vient en fait de la mordre à la cheville.

«J'ai crié, j'ai sauté»

«J'ai paniqué. J'ai crié, j'ai sauté, et j'ai chuté lourdement sur mon épaule dans la foulée». Amenée par ses proches aux Urgences du centre hospitalier morlaisien après un petit kilomètre de marche pour rejoindre la voiture, la Plouganiste restera une semaine hospitalisée. Le temps d'être soignée («avec le sérum anti-venin au bout de 72 heures»), et équipée pour soulager une mauvaise fracture à l'épaule. «Cet incident, en apparence anodin, est, en fait, lourd de conséquences, et je veux mettre en garde ceux et celles qui ne se méfieraient pas assez. Ce jour-là, j'ai croisé des jeunes filles nu-pieds à deux pas de moi, par exemple», raconte-t-elle aujourd'hui.

Un animal «peureux et sourd»

«Croiser une vipère péliade dans la région morlaisienne n'a rien d'étonnant», confirme, pour sa part, François de Beaulieu. «Elle est bien présente dans les zones caillouteuses ou en friches, sur les sentiers, les anciennes voies ferrées... Mais moins venimeuse que la vipère aspic, elle ne pose en général pas grand problème», assure le président de Bretagne vivante-SEPNB. «C'est un animal peureux et sourd, qui se cache à la moindre vibration et ne mord qu'en dernier recours, lorsqu'il se sent menacé». Pour Ernest Paul, pas de doute : «J'ai dû réveiller le serpent, et ma femme a marché dessus juste après».

2.000 cas en France par an

Aucun cas de morsure n'a, en tous cas, été pris en charge par les pompiers morlaisiens depuis le début de l'été (lire en encadré). Même pas celui de Catherine Paul, qui regrette «de ne pas avoir composé le 18» avant de filer aux Urgences. Et, sur les 2.000 cas répertoriés annuellement en France, très peu génèrent, au final, des blessures graves. «J'ai eu aussi peur car je fais déjà naturellement de l'oedème, conclut notre Plouganiste convalescente. Je sais que je ne me promènerai plus jamais sereine. Mais je pense surtout aux enfants ou aux personnes à la santé fragile. En matière de vipères, elles doivent, j'en suis la preuve, plus que jamais apprendre à se méfier».

Sophie Prévost

Source

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...