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Bassin de rétention à Charlesbourg: poissons rouges et tortues à déloger

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Bassin de rétention à Charlesbourg: poissons rouges et tortues à déloger

(Québec) Des envahisseurs moins inoffensifs qu'ils n'en ont l'air ont pris pied dans le bassin de rétention des eaux de pluie de la montagne des Roches, à Charlesbourg : le fameux «poisson rouge» et la tortue à oreille rouge. Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) a passé l'étang au peigne fin, mercredi matin, pour en déloger les «intrus» avant qu'ils ne se propagent aux cours d'eau environnants, voire au fleuve.

Selon toute vraisemblance, ces animaux ont été relâchés dans les égouts pluviaux ou directement dans le bassin quand leurs maîtres n'en ont plus voulu ou n'ont plus été capables de s'en occuper. Ce n'est toutefois pas du tout la bonne façon de disposer d'animaux de compagnie, avertit le biologiste du MRNF Benoît Thomas, spécialiste de la vie aquatique, qui préconise le don ou l'euthanasie.

Car même si ce sont deux espèces domestiques en apparence très peu menaçantes, elles peuvent tout de même chambouler des écosystèmes, assure-t-il.

«Contrairement à plusieurs de nos espèces indigènes, ce sont des animaux qui ont une grande capacité à s'adapter. Tous deux peuvent survivre à notre hiver et le poisson rouge (ou carassin, Carassius auratus, N.D.L.R.) peut même développer des gonades. On a d'ailleurs trouvé de petits spécimens de l'année dans le bassin, signe que le poisson rouge est capable de se reproduire ici», indique M. Thomas.

Le carassin nuit notamment aux espèces indigènes en les concurrençant pour la nourriture et, quand il atteint une certaine taille, en mangeant leurs oeufs et leurs larves.

Quant à la tortue...

Dans le cas de la tortue à oreille rouge (Trachemys scripta elegans), on n'a heureusement aucune raison de croire qu'elle s'est elle aussi reproduite dans le bassin, dit M. Thomas. Mais elle a un tempérament plus agressif que celui de nos tortues indigènes et pourrait de ce fait les déloger.

De plus, «on n'a pas trouvé de signe que ces deux espèces sont allées dans les cours d'eau environnants [le bassin de rétention recueille temporairement l'eau de pluie et se déverse dans un ruisseau qui, lui, va jusqu'au fleuve, N.D.L.R.]. Mais on n'a pas cherché non plus. Ça va être la prochaine étape, probablement pour l'an prochain. Mais pour l'instant, l'important est de rappeler à la population qu'il ne faut jamais relâcher ces animaux dans la nature», dit M. Thomas.

Mercredi, des techniciens du MRNF ont d'abord passé un grand filet à travers le bassin. Dans un deuxième temps, ils ont induit un courant électrique dans l'eau pour rendre les poissons inconscients, puis ont recueilli les carassins qui flottaient à la surface.

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