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Iguanes, pythons, mygales: la détresse d'une retraitée privée de ses animaux

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Iguanes, pythons, mygales: la détresse d'une retraitée privée de ses animaux

PARMAIN (Val d'Oise) — Iguanes verts, pythons royaux, mygales: depuis que ses animaux exotiques ont été saisis, Regula Hess, retraitée du Val-d'Oise, bientôt jugée pour "défauts de soins aux animaux", désespère face à ce qu'elles estime être un acharnement.
"On me juge coupable d'avoir ouvert un établissement d'élevage, de vente, de transit et d'exploitation d'animaux, c'est faux!", affirme la Suissesse de 67 ans, jugeant faire l'objet de poursuites abusives simplement pour ne pas avoir toujours été présente lors des contrôles des services vétérinaires.
Le 16 mai dernier, les agents de la Direction départementale de la protection des populations de Pontoise (DDPP) et l'Office national de la chasse (0NCF) ont saisi à son domicile un épervier d'Europe, deux buses variables, quatre chouettes hulottes, une chouette chevêche, quatre hérissons d'Europe, deux iguanes verts, un boa constrictor, quatre pythons royaux et six mygales.
Autant d'espèces sauvages que Regula Hess "détenait et élevait illégalement", selon Gildas Hascot, responsable du service de l'ONCF. "Elle avait déjà fait l'objet d'un contrôle quelques années auparavant et persiste dans son action", assure-t-il.
La retraitée devra comparaître début octobre devant le tribunal de grande instance de Pontoise pour "défauts de soins aux animaux" et "détention d'animaux sans certificat de capacité".
Un serpent autour du cou, elle récuse "tout commerce d'animaux" et s'indigne que lors de la saisie, on lui ait "volé" des perroquets alors qu'elle est titulaire "d'un certificat de capacité à titre définitif concernant de nombreuses espèces : perroquets, loris, couleuvres, tortue Hermann et grecque".
Elle a porté plainte auprès du procureur de la République "pour vol d'animaux".
Regula Hess consacre la moitié de ses revenus au nourrissage de ses furets, lamas, et autres couleuvres. "Ma maison et mon parc de 5.000 m2 servent de refuge aux animaux à qui je donne une deuxième chance", dit-elle accompagnée de ses trois dogues allemands.
"Mon crime est de m'occuper depuis 30 ans des animaux blessés que l'on m'amène, que je soigne et relâche", explique-t-elle en sanglots devant les photographies de chiens disparus et les figurines d'oiseaux qui peuplent son salon.
Plus de 400 personnes ont signé une pétition de soutien et son amie Anne Castagna, vétérinaire spécialisée en animaux exotiques, est à ses côtés.
"Je veux éviter que Regula Hess se suicide, elle est dans un état épouvantable, énormément amaigrie depuis qu'on lui a pris ses bêtes", s'inquiète la praticienne qui atteste "des bons soins prodigués aux animaux".
Pour l'avocate de Mme Hess, Sabine Gibault, "la procédure est abusive". Elle "remonte à 2006 quand Mme Hess avait fait une demande de capacité de détention d'animaux suite à un contrôle administratif, après la dénonciation d'un voisin".
Au tribunal, l'avocate plaidera "la main levée des placements, la restitution de ses animaux et la relaxe des chefs d'accusation de mauvais traitements".
De son côté, Rédouan Ouahrani, directeur de la DDPP, se défend de tout acharnement. "Il n'y a aucune fixation sur cette dame de la part de mes services qui ont fait leur travail", explique-t-il, tout en manifestant son inquiétude "à l'annonce de son mauvais état de santé".
Copyright ©️ 2011 AFP. Tous droits réservés.

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