Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 29 octobre 2011 Bangkok inondée de crocodiles et de serpentsLes inondations qui frappent Bangkok, la capitale de la Thaïlande, complique la vie de ses dix millions d'habitants et des touristes qui y séjournent. Outre les problèmes sanitaires, ceux-ci doivent faire face à d'autres dangers, comme les crocodiles ou les serpents, emportés par la montée des eaux. Bangkok doit faire face depuis des heures à une crue significative, qui risque de s'aggraver dans les heures à venir. Vendredi, les eaux de la rivière Chao Phraya dépassait de deux mètre cinquante le niveau habituel. L'état d'alerte a été prononcé par le gouvernement qui a accordé aux habitants des jours de congé exceptionnels pour leur permettre de quitter la ville et de se réfugier dans des zones plus sécurisées. Aux abords du Palais royal, les nombreux touristes pataugent dans une eau qui leur arrive à la cheville. "L'expérience est particulière", confesse Melanie Willoughby, une Britannique de 32 ans en pleine lune de miel. "Il nous est actuellement impossible de trouver de l'eau potable", constate-t-elle. Une pénurie qui malheureusement constitue un problème parmi d'autres. Certaines zones inondées commencent à être infestées de serpents et de crocodiles. Vendredi matin, deux crocodiles et un serpent ont été capturés aux abords de l'une des principales attractions touristiques de la ville. Un danger qui s'ajoute aux problèmes sanitaires provoqués par les eaux sales, dont les bactéries engendrent maladies de la peau et dysenterie. Les autorités déconseillent désormais aux touristes de se rendre dans la capitale thaïlandaise. Seule la bande côtière du sud du pays est épargnée. L'aéroport international de Bangkok semble de son côté à l'abri de toute inondation grâce aux digues de 3 mètres de haut qui le bordent. (LS)Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 31 octobre 2011 Chasse au crocodile dans les rues noyées de BangkokREPORTAGE - Les Thaïlandais ont peur, alors que les ministres sont en pleine crise de nerfs.Bang Bua Thong est devenu un marécage où l'on aperçoit parfois le toit vernissé d'une pagode et où barbotte une flottille pour le moins hétéroclite. Placide, un bonze pagaie assis sur une chaise en plastique ligotée au couvercle d'une glacière, les enfants se déplacent sur des pancartes publicitaires pliées en deux, les familles s'entassent sur des radeaux de bouteilles en plastique et se fraient un chemin dans les jacinthes d'eau qui ont déjà tout colonisé.Engloutis sous deux mètres d'eau répugnante, les faubourgs nord de Bangkok doivent aussi vivre sous la menace des attaques de crocodiles. Alors que la Thaïlande fait face aux pires inondations depuis des décennies, «un millier de crocodiles ont profité de la montée des eaux pour s'échapper de leurs fermes d'élevage», estime Bundit Kullavanijaya, du ministère de la Pêche. «Seuls sept ont pu être capturés.»«Nous sommes tous terrorisés, surtout quand la nuit approche, raconte Kasem Kapkarun, chef d'un pâté de maisons submergé. On m'a déjà signalé qu'un crocodile avait arraché la jambe d'un enfant. Et d'après les habitants, une dizaine rôde dans le coin.» Devant ce danger inattendu, le biologiste Kamthon Sukalun s'est improvisé chasseur de crocodiles.Promu chef d'expédition par son ministère, il a potassé la théorie en regardant des documentaires animaliers. Ses collègues, qui, pour la plupart ne savent pas nager, ont quitté leurs bureaux pour patrouiller à la rame, repérer les nids dans les herbes couchées et poser des appâts dissimulant d'énormes crochets. S'ils finissent par en rencontrer un, la manœuvre n'est pas simple : il faut choquer le reptile avec des électrodes avant de le ligoter et de le hisser dans une cage. «En fait, nous sommes là pour rassurer la population, il y a peu de chances qu'on en capture un avant la décrue», reconnaît Kamthon Sukalun. La Thaïlande est le plus grand éleveur de crocodiles au monde avec 200.000 reptiles en captivité. Au bas mot, car «une flopée d'autres chez des particuliers ou dans des petites fermes clandestines ne sont pas répertoriés».Alors que le fleuve Chao Phraya, qui serpente à travers Bangkok, atteint des niveaux records, les gardiens d'un zoo minable qui jouxte le temple Maiyainui, au détour d'un canal de Thonburi, colmatent avec nonchalance les fissures de l'enclos d'un mastodonte de 800 kilos. Sept crocodiles attendent leur heure derrière des murets de protection qui paraissent dérisoires. Un vieux gardien convient que «si l'eau monte, il ne pourra pas empêcher les crocodiles d'aller se dégourdir les pattes».Marée moins forte que prévu La gestion de la catastrophe par le jeune gouvernement de Yingluck Shinawatra est si désordonnée et les informations fournies par les diverses autorités si confuses que personne ne sait plus quoi penser. Son équipe a lancé deux alertes d'évacuation de quartiers entiers à mauvais escient, le ministre du Commerce Kittirat na Ranong, de marbre devant les paysans sinistrés, a sangloté dans les bras d'investisseurs japonais et, surmené, un responsable de Nonthaburi, au nord de Bangkok, a fait une syncope.Les Thaïlandais tentent de faire le tri dans les déclarations de leur premier ministre cyclothymique. Après l'apathie des premiers temps, Yingluck Shinawatra est passée à l'hystérie en annonçant dans les larmes qu'elle ne contrôlait plus rien, qu'il valait mieux fuir car il fallait s'attendre à un cataclysme. Mais samedi, elle était euphorique car la marée qui avait atteint son maximum était moins forte que prévu et les barrières le long du fleuve avaient dans l'ensemble tenu le coup.«Le niveau de l'eau à Bangkok va commence à baisser la première semaine de novembre», s'est-elle réjouie, peu après avoir déclaré que les eaux risquaient de noyer la ville pendant un mois. Critiquée, moquée pour ses bottes Burberry qu'elle enfile au chevet de gens qui ont tout perdu, la chef du gouvernement est notée 3 sur 10 pour sa gestion de la crise, selon un sondage de l'Université Assomption. Un quart de la population n'a plus confiance.À Bangkok, on a l'impression d'un film catastrophe passé au ralenti. Les gigantesques masses d'eau venues du nord avancent lentement, inéluctablement. Les pistes de Don Muang, le deuxième aéroport de la ville, sont désormais submergées. Chassé par les eaux et privé d'électricité, le centre de secours pour les inondations a dû déménager. Le fleuve se déverse jusqu'au célèbre temple du bouddha d'Émeraude. Rue Yaowarat, on écope ; rue Mangkon, on traque les poissons à l'épuisette. Au pied du pont Phra Pinklao, qui dessert le quartier historique, c'est un monde aquatique dans lequel on pénètre en camion de police.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 8 novembre 2011 Thaïlande : au moins 500 morts dans les inondationsAu moins 506 personnes ont jusqu'ici perdu la vie dans les inondations historiques qui ravagent la Thaïlande depuis trois mois et menacent toujours le centre de Bangkok, selon un bilan officiel.Tandis qu'en province, les eaux ont détruit des terres agricoles et forcé des milliers de fermiers à l'exode, 15 des 50 districts de Bangkok sont désormais noyés sous des eaux imprégnées de boue, de déchets toxiques industriels et ménagers et autres cadavres d'animaux.Le centre-ville de la mégalopole, protégé par des kilomètres de digues, n'a pour l'instant pas été frappé et devrait rester au sec, a indiqué la première ministre Yingluck Shinawatra, qui a annoncé cette semaine un plan de redressement de 100 milliards de bahts (4 milliards de dollars).Le populaire marché Chatuchak, une des grandes attractions touristiques au nord du quartier des affaires, était ouvert dimanche, mais plusieurs commerçants ont temporairement fermé boutique après les appels à la vigilance lancés par les autorités.Le métro et l'aéroport principal de Bangkok fonctionnent toujours normalement, mais le deuxième aéroport, Don Muang, est toujours sous les eaux.Les réseaux sociaux pour s'informerLes inondations ont pris récemment un tournant politique alors que le gouvernement est critiqué pour son indécision et sa lenteur pour répondre à la crise.La population déplore les messages confus et contradictoires de la première ministre Yingluck Shinawatra, et plusieurs habitants de la périphérie de Bangkok lui reprochent de sacrifier leurs districts au profit du centre financier.Des millions de Thaïlandais se tournent désormais vers les réseaux sociaux pour se partager de l'information en temps réel, mettre en garde contre un crocodile ou un serpent échappé, ou communiquer le nom de rues inondées, par exemple.« Attention aux serpents hors de leur habitat naturel. Je viens d'attraper un deuxième serpent dans ma maison », avertit l'un, en accompagnant son message d'une photo et du mot-clé #thaiflood.D'autres relatent les dernières opérations de secours : « Rapport d'un ami secouriste aujourd'hui : attraper un serpent, transporter un gamin blessé à l'hôpital, sortir un bateau coincé sous un camion ».Les Thaïlandais ont d'ailleurs adopté en masse les réseaux sociaux depuis le début des inondations avec une hausse de 20 % des utilisateurs de Twitter de septembre à octobre. Les utilisateurs de Facebook sont passés, eux, de 7 millions, au début de l'année, à 12 millions, aujourd'hui.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 14 novembre 2011 Dans Bangkok inondée, on chasse le crocodileTHAÏLANDE | Une unité est chargée de traquer les reptiles dans les rues inondées et au milieu de riverains apeurés. ReportageBangkok | 13.11.2011 | 23:59Vingt-trois heures, un soir de pleine lune. Un groupe de fonctionnaires du Ministère de l’agriculture scrute les berges d’un marais à la lueur de lampes torches. Cette étendue d’eau était en fait encore un lotissement cossu du nord de la capitale il y a un mois à peine. Il est désormais le terrain de jeu potentiel d’un reptile qui sème la terreur dans l’inconscient collectif des habitants de Bangkok. C’est donc lui que l’on cherche à attraper ce soir. Un parmi d’autres. Car, depuis les inondations, de nombreux crocodiles se sont échappés des fermes d’élevage qui entourent la capitale thaïlandaise.Bundit Kullavanijaya n’a rien d’un «Crocodile Dundee» asiatique. Ce fonctionnaire du Département de la pêche s’occupe en temps normal de papiers administratifs. Mais, depuis les inondations, il s’est improvisé chasseur avec le renfort de spécialistes. Comme Chaliaw Buksamrong, un vétéran d’une ferme de crocodiles située dans le nord de Bangkok. Les multiples cicatrices qui ornent son corps prouvent qu’il sait de quoi il parle.Bundit et Chaliaw font partie d’une équipe d’une vingtaine de personnes qui passent leur temps à arpenter la ville. Celle-ci est prête à toute éventualité et elle a déjà capturé sept crocodiles depuis le début de sa mission. La technique est éprouvée: il s’agit de parcourir les zones inondées en bateau et de balayer les rives avec des lampes torches afin d’illuminer l’œil d’un éventuel reptile. «Une fois le crocodile repéré, nous nous approchons et nous lui donnons un choc électrique derrière la tête à l’aide de nos tubes électrifiés. Ensuite, nous l’immobilisons et l’emportons plus tard dans une de nos fermes d’étude en province», explique Bundit qui scrute depuis des heures l’horizon sans avoir débusqué le moindre animal ce soir-là. C’est qu’il y a parfois erreur sur l’animal. «Bien souvent, les gens qui nous appellent et qui pensent avoir vu un crocodile les confondent avec des varans», affirme un peu désabusé Bundit. Certaines personnes blessées lors des inondations se méprennent en outre sur la nature de leurs blessures. «Elles ne voient pas ce qui les heurtent. Or il s’agit bien souvent de débris et non pas d’une morsure d’animal», affirme le chef de l’unité de secours.La chasse aux crocos risque encore de durer un bout de temps. Trente des cinquante districts de Bangkok sont toujours totalement ou partiellement inondés. Faible consolation pour les sinistrés: certains «experts» estiment que la majorité des millions de mètres cubes d’eau toujours bloquée au nord de la capitale va s’évacuer dans la mer d’ici à la fin du mois. Le centre-ville de Bangkok, lui, tient toujours bon.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites