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À Lambersart, Carapassion forme des stagiaires à l'élevage des tortues

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À Lambersart, Carapassion forme des stagiaires à l'élevage des tortues

| • LE VISAGE DU DIMANCHEMICHEL LOUCHARDPRÉSID |

Contrairement aux idées reçues, s'occuper d'une tortue demande de sérieuses connaissances. Michel Louchard, président de l'association Carapassion à Lambersart organise pour la première fois une formation à l'élevage de ces chéloniens, les plus vieilles habitantes de notre planète qui comptent de multiples espèces protégées rigoureusement surveillées...

PAR CAROLE MOCELLIN


lambersart@lavoixdunord.fr

Samedi prochain, ils seront vingt-cinq élèves entre 30 et 50 ans à venir compléter leurs connaissances théoriques de 9 à 17 heures pour obtenir leur certificat de capacité pour l'élevage des tortues. Un diplôme délivré par l'État après trois journées de formation, cinquante d'heures de stage pratique et un mémoire ! Habilitée officiellement pour délivrer cette formation unique en son genre, l'association Carapassion va faire plancher ses stagiaires sur la réglementation, l'alimentation, les pathologies... car chaque espèce doit être traitée selon sa nature.

Tortues terrestre issues de France et du pourtour méditerranéen, du Maghreb, de Turquie, des Balkans tortues d'eau de Floride surmultipliées, tortues des steppes de l'Asie centrale... une diversité qui exige de prévoir l'espace dont elles doivent disposer, (elles grandissent et vivent 80 ans !), de savoir recréer une température adaptée, élément vital pour cet animal à sang froid.

De petite taille et non protégée, la tortue des Steppes, par exemple, ne supporte pas l'humidité. Et si on n'y fait pas attention, elle risque d'attraper une rhinite qui se transforme en pneumonie... Quant à la tortue du Maghreb, contrairement à d'autres, elle n'hiberne pas mais entre en léthargie.

« La tortue ne doit pas s'adapter à l'homme. On doit s'adapter à son mode de vie. Et pour cela, il faut des connaissances », insiste Michel Louchard. Le président de Carapassion souhaiterait que toutes les espèces soient protégées. Pour le bien-être des animaux et pour... simplifier la littérature administrative.

À 65 ans, cet ancien technicien en télécommunications a consacré plus de trente ans à ses tortues dont il aime le calme qu'elles inspirent. Une rupture « dans cette vie tourmentée ». Et sans chercher plus loin, les regarder tout simplement. Et se laissait fasciner par un animal qui a traversé 200 millions d'années pour parvenir jusqu'à nous.

Dans son jardin, Michel Louchard a élevé une serre qui dispose d'un système ingénieux, lui permettant de contrôler la température et d'être informé de tout incident. Mais il a aussi créé une mare pour ses tortues aquatiques qui vont bientôt intégrer leur quartier d'hiver au salon. Le terrarium sert en ce moment de chambre d'hôpital pour Cocotte. Une tortue de Floride écrasée par une voiture. Cocotte a eu de la chance. Elle a été recueillie par la trésorière de l'association et bien soignée. Hélas, les tortues n'échappent pas au fléau de l'abandon. C'est pourquoi Michel Louchard insiste : « Élever des tortues, c'est une passion mais c'est aussi un engagement auprès d'un être vivant. » Et en prolongement : « Il faut mettre en garde les gens contre l'achat de tortues prélevées dans la nature ou importées illégalement. » Michel louchard s'apprête à préparer la litière de ses tortues terrestres qui vont hiberner durant quatre mois. Il veillera à ce qu'elles se réveillent en pleine forme au printemps. •

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