Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Max|mum-leterrarium

L'empreinte d'un lézard plus vieux que les dinosaures découverte en Turquie

Messages recommandés

L'empreinte d'un lézard plus vieux que les dinosaures découverte en Turquie

Des paléontologues français ont découvert en Turquie des empreintes de pas d'un lézard vieux de 280 millions d'années, une première dans cette partie du monde qui permet de mieux comprendre l'évolution des reptiles avant l'apparition des dinosaures. C'est par pur hasard, lors d'une campagne de prospection dans la région de Cakras, petite ville balnéaire de la Mer Noire, que cette découverte a été réalisée.

«Nous étions partis pour trouver des dinosaures dans l'arrière-pays. Bredouilles, nous nous sommes alors tournés vers les falaises du bord de mer. Nous avons bien fait», explique le paléontologue Jean-Sébastien Steyer dans un communiqué. En retournant un bloc éboulé, son collègue franco-turc Sevket Sen, organisateur de l'expédition pour le compte du Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN), du CNRS et de l'Université Pierre et Marie Curie-UPMC, aperçoit de curieuses traces de quelques centimètres seulement. Après comparaison avec d'autres empreintes connues aux Etats-Unis, en France et au Maroc, l'expertise démontrera qu'il s'agit bien des empreintes de pas laissées voici 280 millions d'années par un petit reptile dont on ignorait l'existence dans cette partie du monde.

Un groupe répandue sur toute la Pangée

Ce reptile «captorinhide», de la taille d'un petit varan ou d'un gros lézard, vivait environ 60 millions d'années avant l'apparition des premiers dinosaures. Et sa présence en Turquie témoigne du fait que le groupe était déjà à l'époque «répandu sur l'ensemble des terres émergées que constituait la Pangée», supercontinent qui existait entre -359 et -200 millions d'années environ, souligne le communiqué conjoint du MNHN et du CNRS.

«La présence de ces traces, uniques dans cette région du monde, est très importante: elles font le lien entre les reptiles de l'ouest et ceux de l'est de la Pangée», souligne Jean-Sébastien Steyer. Quant aux fossiles de plantes découverts à proximité des empreintes, «ils suggèrent un climat chaud et humide qui a peut-être favorisé la dispersion de ces reptiles», ajoute-t-il.

Source

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Un petit pas pour les reptiles, un grand pas pour l'évolution !

Des traces de pas fossilisées découvertes en Turquie éclairent sur l'évolution des reptiles avant les dinosaures.

Une équipe de paléontologues français et de géologues turques ont mis au jour, pour la première fois en Turquie, des traces de pas fossiles. Ces empreintes datées de 280 millions d'années appartiennent à un petit reptile qui éclaire d'un jour nouveau la fantastique évolution du groupe bien avant les dinosaures. Cette étude à laquelle ont participé notamment les chercheurs français Jean-Sébastien Steyer, Ronan Allain et Sevket Sen du Centre de recherche sur la paléobiodiversité et les paléoenvironnements (Muséum national d'Histoire naturelle/CNRS/UPMC) vient de paraître dans Les Comptes-Rendus de l'Académie des Sciences.

Tout a commencé au nord de la Turquie. C'est au cours d'une campagne de prospection dans la région de Çakras, petite ville balnéaire de la Mer Noire, que la découverte a été faite. "Nous étions partis pour trouver des dinosaures dans l'arrière-pays" ironise Jean-Sébastien Steyer, paléontologue: "Bredouilles, nous nous sommes alors tournés vers les falaises des bords de mer. Nous avons bien fait !". En retournant un bloc éboulé, Sevket Sen, paléontologue franco-turc et organisateur de l'expédition, tombe en effet sur d'étranges traces de quelques centimètres. Les paléontologues de l'équipe sont unanimes: il s'agit bel et bien d'empreintes de pas de reptile, une grande première en Turquie. L'équipe française s'envole alors avec trois blocs de roche de plusieurs kilos chacun: deux portant les fameuses empreintes et un dernier dans lequel des fossiles de plantes avaient été découverts.

La description détaillée a ensuite été confiée pour expertise au professeur Georges Gand de l'Université de Dijon. Après quelques années d'étude et de comparaisons minutieuses avec d'autres empreintes connues aux États-Unis, en France et au Maroc, le verdict tombe: "il s'agit de traces importantes du genre Hyloidichnus laissées par un reptile captorhinide (1)". En d'autres termes, ces traces ont été laissées par un petit reptile ayant vécu avant l'apparition des dinosaures, il y a 280 millions d'années et dont on ignorait l'existence dans cette partie du monde.


Les empreintes des mains et des pieds ont été conservées dans la boue très fine d'un grand marécage voilà 280 millions d'années, boue qui s'est ensuite transformée en pierre. Le reptile était de la taille d'un petit varan ou d'un gros lézard. Il témoigne du fait que, déjà avant les dinosaures, le groupe était bien répandu sur l'ensemble des terres émergées que constituait la Pangée (2). "La présence de ces traces, uniques dans cette région du monde, est très importante: elles font le lien entre les reptiles de l'Ouest et ceux de l'Est de la Pangée" souligne Jean-Sébastien Steyer, avant de conclure: "les fossiles de plantes associés aux empreintes suggèrent un climat chaud et humide qui a peut-être favorisé la dispersion de ces reptiles, 60 millions d'années avant les dinosaures !". En effet, un climat plus chaud est plus favorable au développement et à la diversification de ces animaux à sang froid. Un petit pas pour les reptiles, un grand pas pour l'évolution !


Notes:

(1) Reptile permien (entre -299 et -251 millions d'années) de taille assez réduite, quadrupède, herbivore et possédant un crâne triangulaire.

(2) Supercontinent rassemblant la quasi-totalité des terres émergées à la fin du Carbonifère et au début du Jurassique (entre -359 et -200 millions d'années).


Référence:

G. Gand, O. Tüysüz, J.S. Steyer, R. Allain, M. Sak?nç, S. Sanchez, C. ?engor, S. Sen, 2011 – New Permian tetrapod footprints and macroflora from Turkey (Çakraz Formation, Northwestern Anatolia): biostratigraphic and palaeoenvironmental implications. – C. R. Palevol (2011), doi:10.1016/j.crpv.2011.09.002

Source

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...