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Max|mum-leterrarium

Chasseurs de serpents : un métier (super) dangereux !

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Chasseurs de serpents : un métier (super) dangereux !

Parmi les professions à hauts risques, le métier de "chasseur de serpents" est l'un des plus dangereux et des plus insolites.

C'est au Togo, en Afrique de l'Ouest que nous découvrons quelques uns de ces "s'en fout la mort" dont la spécialité est de capturer vivant les plus insaisissables et les plus dangereux reptiles du pays.

Le Togo fait son possible pour faire avancer la protection et la connaissance des reptiles africains et aider de son mieux à faire face à la pénurie de sérum. Parmi les nombreux programmes existants, les autorités accueillent régulièrement des herpétologues ou collaborent avec les instituts de recherche médicale.

Les serpents venimeux sont souvent étudiés par des spécialistes de l'envenimation et de ses mécanismes. Grâce à ces études et au prélèvement du venin, il est possible de fabriquer des sérums qui sauveront la vie à de nombreuses personnes sur le continent.

Avant d'étudier ces animaux et de prélever leur venin, il faut les capturer en vie et cela c'est le travail des "chasseurs de serpents". Uniquement des hommes, toujours des agriculteurs, ces spécialistes de la capture des redoutables reptiles sont avant tout de fins connaisseurs de leur environnement.

Mamba noir ou mamba vert, naja, vipère du Gabon, vipère d'arbre, vipère heurtante, vipère à cornes... la liste est longue de ces animaux, tous mortels pour l'homme, qu'il est nécessaire de capturer pour mieux les connaître.

Massoulé est l'un de ces hommes qui, de nuit comme de jour, cherchent et capturent de dangereux reptiles. Agréé par le Ministère de l'environnement, il possède une autorisation de capture et paye une redevance à l'état pour exercer son métier. Toujours pieds nus, il parcourt la brousse avec un vieux sac de toile sur l'épaule.

Animiste, Massoulé ne part jamais sans ses gris-gris censés le protéger contre les morsures et les mauvais esprits. Selon l'espèce qu'il doit capturer, il se déplace le jour ou la nuit. Sa technique repose essentiellement sur sa connaissance de la savane et des serpents. Massoule qui est aussi agriculteur a l'habitude pendant les travaux des champs de repérer le va et vient des animaux ainsi que leurs cachettes.

Comme la plupart des "chasseurs de serpents", Massoulé travaille à mains nues. Ses seuls outils son un coupe-coupe et une houe qui lui servent à creuser les terriers ou à élaguer les branches ou les serpents trouvent refuge.

Quand un reptile est débusqué, il utilise souvent un bâton pour l'immobiliser avant de le saisir délicatement derrière la tête pour éviter les morsures. L'animal est ensuite placé dans un sac de toile puis plus tard dans un bac protégé et fermé à clé.

Les animaux sont achetés entre 25 et 30 euros pièce par les instituts chargés de fabriquer des sérums, soit l'équivalent d'un mois de salaire. Massoulé qui capture plusieurs dizaines de bêtes chaque année utilise cet argent pour scolariser ses enfants et améliorer l'ordinaire d'une vie rude.

Quand on demande à Massoulé s'il n'a pas peur quand il se trouve en face d'un animal venimeux, il montre ses gris-gris et récite en riant le proverbe Togolais : "Si tu ne marches pas sur le serpent, il ne te mordra pas".

En France, ce métier a également existé dans les années 50, bien que ne figurant dans aucun registre. Dans le sud de la France, quelques téméraires fouillaient les buissons afin de capturer les vipères dont le venin étaient ensuite revendus à bon prix à l'institut Pasteur qui en faisait des vaccins.

Et vous, cela se passe comment avec les serpents ?

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