Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 17 novembre 2011 Privés de tortuesPour cette nouvelle saison de pontes, l’association Bwärä annonce plusieurs changements pour mieux protéger les tortues. A commencer par l’arrêt des rondes de nuit ouvertes au public, trop dérangeantes, et la disparition des cages pour déjouer les braconniers.Deux premières pontes ont été observées ces derniers jours. La saison repart pour les tortues grosse tête (Caretta caretta), qui vont défiler jusqu’en avril prochain sur les plages de la Roche percée et de la Baie des tortues pour y enfouir leurs oeufs.Mais ce va-et-vient est fragile. Réunis dimanche dernier dans leur local flambant neuf de la Roche percée, les membres de Bwärä tortues marines, qui œuvrent chaque année pour protéger les nids, ont pris plusieurs décisions importantes pour cette campagne 2011-2012.Chiens. D’abord la disparition des cages qui protégeaient les nids, notamment des chiens errants. L’objectif : déjouer les braconniers, nombreux, qui profitent de cette indication pour venir piller les œufs. « Nous le savons de façon certaine, car étant parfois obligés de déplacer des nids en position dangereuse, trop près de l’eau, nous connaissons le nombre précis d’œufs. L’an passé, une trentaine de nids ont été impactés », explique Dominique Lafage, président de l’association. Pour continuer malgré tout leur surveillance, les membres de Bwärä utiliseront désormais « les coordonnées GPS pour marquer l’emplacement des nids ». Deuxième décision, aussi radicale que « difficile », car elle risque de faire pas mal de déçus (*) : « Nous n’organiserons plus de rondes de nuit avec le public. » Pourquoi ? « Parce que de nombreux visiteurs n’ont pas respecté les règles, justifie Dominique Lafage. Sans être inscrits, beaucoup sont venus se greffer sur les groupes accompagnés d’un éco-garde. Nous nous sommes parfois retrouvés à plus d’une centaine sur la plage ! Avec en supplément des personnes qui se sont autorisées à creuser les nids pour observer les bébés tortues. Cela devenait ingérable et contraire à notre éthique. » Par contre, l’association continuera à recevoir les groupes scolaires et assurera toujours ses tours de garde nocturnes. « La plage n’est pas fermée ! », recadre le président de Bwärä.Stressées. Cette année, fini aussi le baguage des tortues, initié l’an passé pour faciliter le suivi. « Elles sont suffisamment stressées comme ça. On ne va donc plus les déranger outre mesure. » En lieu et place, les tortues seront équipées d’une micro-puce électronique, appelée « pit-tag ». Sa pose est beaucoup moins contraignante : « Quand la tortue fouille pour déposer ses œufs, elle a les pattes à l’arrière et elle sort le cou. C’est à ce moment qu’on placera l’accessoire », explique Ludovic Renaudet, nouvel éco-garde. « Cette puce est lisible comme un code-barre. L’an prochain, on pourra donc savoir précisément si ce sont les mêmes tortues qui sont revenues pondre. On pourra aussi suivre leur déplacement. C’est le même matériel qu’utilisent les Australiens », ajoute Dominique Lafage. Ces passionnés s’attendent à une saison difficile.(*) 3 500 visiteurs (scolaires inclus) avaient été encadrés sur la plage la saison dernière.186C’est le nombre de nids comptabilisés l’an passé sur les plages bouraillaises (163 à la Roche percée et 23 à la Baie des tortues), contre 224 en 2009-2010. Mais cette évolution à la baisse d’une année sur l’autre n’est pas jugée significative. L’an passé, le nombre moyen d’oeufs par nid était de 109, dont 71 bébés vivants.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites