Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Max|mum-leterrarium

En ville, il y a plus que des lézards

Messages recommandés

En ville, il y a plus que des lézards


L'inventaire faunistique et floristique de la ville de Bergues sera réalisé l'an prochain. En avant-première, les Berguois ont découvert, parfois avec surprise, quelque pépites de la biodiversité locale.

Les Berguois sont sans nul doute curieux de nature. Près de quatre-vingt personnes ont assisté à une soirée de découverte de la biodiversité communale. Si la moitié d'entre elles étaient des "environnementalistes" convaincues, les autres sont allées de surprise en surprise.
Une seule photo pour l'espèce la plus patrimoniale, la plus rare, de Bergues : un escargot d'un centimètre de long. Ce "Balea perversa" n'est connu que dans le Montreuillois en région Nord/Pas-de-Calais. Et cinq à six individus ont élu domicile à Bergues.

Des espèces emblématiques
« Aurez-vous retenu ce nom dans une heure ? », s'interrogeait Bart Bollengier, bénévole du Groupement ornithologique et naturaliste (GON), animateur de cette conférence. Les espèces ont défilé sur l'écran avec un commentaire précis, mais accessible à tous, sur leurs divers modes de vie et habitats.
« L'écosystème berguois est caractérisé par des murailles et de vieux boisements humides. Ces chênes centenaires ont échappé aux eaux marines aux XVII e et XVIIIe. Cet écosystème assez unique explique qu'on y trouve des espèces associées. Connues ailleurs en France, elles se révèlent rares pour la Flandre. » Incontournable, le lézard des murailles est désormais bien connu des Berguois. Evidemment, cette espèce a ses habitudes dans le Sud. A Bergues, elle a choisi un mur ensoleillé, exposé plein sud. L'animal aurait utilisé la voie ferrée comme chemin pour accéder jusqu'au nord de la France.
Une conséquence du réchauffement climatique ? « C'est plus compliqué que cela », rétorque le naturaliste, à partir de l'exemple de l'aigrette garzette, qui cohabite avec le héron cendré.
Les spécialistes exposent tout l'intérêt de recenser toutes ces espèces pour protéger leur milieu d'habitat naturel. Des nichoirs seront installés prochainement pour le lérot, une espèce en déclin. « Il suffirait que quelque espèces colonisent depuis Bergues, notamment via le Bois des Forts, voire jusqu'aux dunes. » A côté de « ces espèces emblématiques, rares, souvent en déclin ou localisées, il existe une biodiversité banale », expose Bart Bollengier. Banales, mais à ne pas négliger. « Rares ou communes, extraverties ou camouflées, les espèces sauvages ont toutes une histoire à nous raconter. » Les abeilles sauvages, les coccinelles ou le grand coquelicot n'ont donc pas été oubliés lors de cette soirée.
« On va bientôt disposer d'une feuille de route, établie par des spécialistes, commente José Szymaniak, adjoint. A partir de tout ce qui existe, nous disposerons de préconisations. » Pourquoi s'en priver, car la réalisation de cet Atlas de la biodiversité communale (ABC) se révèle gratuit pour la ville, grâce à une opération cofinancée par le Conseil régional, l'Union européenne, l'Etat.
La sensibilisation gagne. Les plus jeunes Berguois participent dans leurs écoles respectives à des présentations ou à des animations sur le terrain. Même les élus ont chaussé les bottes. L'an dernier, ils sont partis, la nuit tombée, découvrir la faune aquatique et les oiseaux, au pied des remparts. Chacun est invité à lever les yeux.

Ludovic BOUTIN

Source

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...