Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 17 décembre 2011 Chasse au crapaud accoucheur dans le Ve arrondissementL'amphibien est menacé par l'arrivée des étudiants de l'université Paris III sur l'Ilot Poliveau, où il a l'habitude de cacher ses oeufs.ENVIRONNEMENT - Pour les écologistes parisiens, on ne badine pas avec les crapauds, encore moins quand il s'agit de crapauds accoucheurs (qui porte ce nom parce ce que le mâle accouche la femelle en lui pressant les flancs) inscrits sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature des espèces menacées dans le monde. L'amphibien appelé aussi Alytes obstetricans ou grenouilles clochette qui, selon le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), "coassent dans les mares du Jardin de l'École de botanique, transportent ses oeufs dans les fourrés de l'îlot Poliveau, ou hibernent sous les pierres du jardin écologique du Jardin des Plantes" dans le Ve arrondissement de Paris pourraient être chassés de ses terres. Pourquoi ? Parce que si la décision est validée l'an prochain, les étudiants de l'université Paris III Sorbonne Nouvelle pourraient déménager sur le-dit îlot le temps du désamiantage de leur université ou de manière pérenne...Espace champêtre uniqueMardi 13 décembre, les élus verts au Conseil de Paris ont dénoncé le démantèlement du Muséum national d'histoire naturelle avec le projet de réaménagement de cet îlot. Outre les amphibiens, l'îlot Poliveau accueille également 500 chercheurs du musée, l'Orangeraie (restaurant du personnel) et le bâtiment de la Graineterie nationale et l'espace de production horticole pour l'entretien du jardin des Plantes, "rare espace champêtre de la capitale". "Le rapport Larrouturou remis à la ministre de l'Enseignement supérieur en février 2010 préconise le déménagement de Censier sur cette parcelle, mais il ne prend pas du tout en compte la faune et la flore", dénonce Jacques Boutault, maire du IIe (EELV) et conseiller de Paris. Lors de la séance du conseil mardi, les Verts ont déposé un voeu pour demander à la Ville de Paris d'interpeller les ministres de tutelle du musée au sujet de ce projet inadapté. Ils souhaitent également de la Ville qu'elle revendique auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Rechercher d'initier l'élaboration d'un projet alternatif au projet Paris III, qui soit moins couteux et qui respecte les missions de développement du Muséum national d'histoire naturelle. "Il existe d'autres possibilités d'accueil de l'université qui a priori ont été écartées sans qu'on ne sache pourquoi, poursuit Jacques Boutault. Il y avait notamment un site à Bastille évoqué dans le rapport Larrouturou, mais aussi le site de Jussieu qui dispose d'espaces vacants suite au départ de l'Université Paris VII vers le quartier de Tolbiac".Aucune décision avant l'automne 2012Mardi, à la surprise des élus Europe écologie-Les Verts, le groupe socialiste au Conseil de Paris s'est dit favorable au projet gouvernemental de déménager le site de Censier sur l’îlot Poliveau, près du Jardin des Plantes. "Je ne comprends pas comment Jean-Louis Missika peut soutenir ce projet a déploré Jacques Boutault qui a eu une prise de bec en séance mardi avec l'adjoint au maire de Paris chargé de l’Innovation, de la Recherche et des Universités C'est un sacrifice pour le muséum, sa faune, sa flore et son environnement". L'adjoint en question n'a jamais répondu à notre appel. En revanche, contacté mercredi matin par téléphone, Jean Tiberi, maire UMP du Ve a fait part de son inquiétude pour l'avenir de son îlot mais aussi pour celui de ses crapauds accoucheurs. L'ancien maire de Paris a assuré que rien ne serait décidé avant septembre 2012. "C'est un sujet très important. J'ai moi-même organisé une réunion de concertation à la mairie du Ve qui a réunit toutes les parties : Ville de Paris, vice-président du muséum, vice-présidente de Paris IIIe, association de défense de l'îlot, rectorat et représentants de l'établissement public d'aménagement des universités, rappelle l'élu. D'ici septembre 2012, le rectorat s'est engagé à concerter régulièrement toutes les parties. A l'automne prochain, une grande réunion sera organisée pour décider de ce qui est fait et pour l'îlot, et pour les étudiants. Sans oublier bien sûr les crapauds. Car aujourd'hui, rien n'est prévu pour eux, c'est vrai..." Jacques Boutault voit pourtant l'avenir des amphibiens tout tracé si Censier arrive sur l'ilot : "Aujourd'hui, les grenouilles clochette sont en liberté, elles nichent dans l'îlot, la Bièvre passe en dessous. L'îlot est un endroit un peu oublié, avec une biodiversité extraordinaire qui s'est développée. Et tout ce que le ministère de l'Enseignement propose c'est passer un coup de bulldozer sur cette faune et cette flore et couler du bitume dessus ! C'est scandaleux". Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites