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LE CRAPAUD COMMUN : UN BON AUXILIAIRE DES JARDINS

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LE CRAPAUD COMMUN : UN BON AUXILIAIRE DES JARDINS

Le Crapaud Commun, ou Bufo Bufo Linnaeus, est présent dans presque toute l'Europe. Autrefois appelés batraciens, les crapauds et grenouilles font partie de la classe des amphibiens. Le Bufo, est le plus grand crapaud de France, avec environ 9 cm pour le mâle et 12, voire 18 cm pour la femelle. Si cette dernière est muette, le mâle quant à lui coasse. On le trouve dans les jardins, les forêts, les marécages, en montagne (jusqu'à 3000 m), comme en ville, et contrairement aux idées reçues, il vit à l'air libre la plupart du temps, ne retournant dans l'eau que pour la reproduction. Une fois adulte, cet animal a une activité crépusculaire et nocturne. Il est exclusivement carnivore. A son menu ? Des insectes, mille-pattes, araignées, vers de terre…. Et il est volontiers cannibale quand la situation l'exige. Comme il ne possède ni dent, ni salive, il écrase la proie sur son palais, et l'avale au prix de grands efforts.
Ce petit animal au physique ingrat, est trapu, et sa peau est recouverte par des sortes de verrues, appelées pustules. Ce sont des glandes, certaines secrètent un mucus, qui sert à garder sa peau toujours humide et élastique, et d'autres secrètent un poison qui renferme de la Bufotoxine. Les effets sont variables, et peuvent aller du simple engourdissement, à la paralysie, voire dans les cas extrêmes à la mort de l'assaillant. Mais rassurez-vous, ce poison n'est dangereux que pour les animaux (toxique aussi pour les chiens et les chats), mais pas pour l'homme. Néanmoins, même si le risque est quasiment nul, il est conseillé de se laver les mains après avoir manipulé un crapaud, et de ne pas porter ses mains aux yeux et à la bouche. Si l'on doit manipuler cet animal, et cela uniquement dans le cas d'une nécessite absolue, on doit impérativement humidifier ses mains, pour ne pas ôter le mucus qui recouvre son corps.
Les crapauds sont de précieux auxiliaires des jardins dans la lutte biologique, car en mangeant, fourmis, limaces, vers de terre, et autres insectes ravageurs, ils détruisent et régulent toutes les populations d'insectes nuisibles, de larves et invertébrés de toutes sortes qui s'activent la nuit. Suivant les régions les crapauds hibernent d'octobre à mars, et c'est en sortant de cette hibernation que tout se complique. Si en captivité les crapauds peuvent vivre jusqu'à 35 ans, dans la nature leur espérance de vie ne dépasse pas dix ans, et souvent bien moins, car les dangers sont nombreux. Quand, ils se réveillent au printemps, les crapauds retournent, grâce à leur sens aigu de l'orientation, sur leur lieu de naissance, afin de se reproduire. Mais c'est un vrai parcours du combattant, car les routes sont meurtrières (roadkill), et représentent, le plus grand taux de mortalité.
L'ensemble des reptiles et des batraciens, ainsi que leur biotope, sont strictement protégés par la loi. Non seulement il est interdit de les tuer, prélever, détenir et commercialiser, mais des structures ont été mises au point pour éviter les hécatombes en période de reproduction. Comment ? En créant des tunnels de migration d'amphibiens, qui sont creusés sous les chaussées traversant les voies de migration importante.
Les produits chimiques répandus dans la nature sont aussi fatals aux crapauds qui consomment des proies contaminées (mieux vaut remplir des soucoupes de bière pour éliminer les gastéropodes). Les statistiques sont éloquentes. Entre les prédateurs naturels, et la pollution de l'environnement et de l'eau, on estime que seul 1%, des têtards deviendront adultes et donneront des descendances. L'invasion des espèces exotiques comme la grenouille Taureau, ou la Xénope (qui se serait échappée d'un laboratoire de l'INRA) sont des dangers potentiels pour notre crapaud.
Pour protéger, gérer, et mieux connaître cet animal vous pouvez contacter les associations comme l'ASPAS, qui diffuse un guide de conseils pratiques, contre une enveloppe timbrée.
ASPAS, BP505 26401, Crest Cedex
http://www.societeherpetologiquedefrance.asso.fr

Marine Revenusso, pour la Rédaction.

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