Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Max|mum-leterrarium

Le changement climatique peut-il rendre les lézards plus intelligents ?

Messages recommandés

Le changement climatique peut-il rendre les lézards plus intelligents ?

Le changement climatique pourrait affecter les capacités d’apprentissage de certaines espèces de lézards, les rendant plus intelligents avec l’augmentation des températures.

La température d’un nid peut affecter la taille, la vitesse et le sexe d’un bébé lézard alors qu’il grandit dans son œuf. Des scientifiques ont découvert que cette température pouvait aussi avoir une influence sur l’intelligence de ces reptiles.

Ainsi, des chercheurs ont découvert que les lézards incubés dans des environnements plus chauds apprennent plus rapidement que les autres, d'après un article publié dans le journal Science.

Si les résultats ne sont pas définitifs, ils suggèrent cependant qu’un climat plus chaud induit par le changement climatique pourrait donner à certains lézards des facultés cognitives supérieures, les aidant potentiellement à échapper à leurs prédateurs.

Parmi les espèces susceptibles de devenir plus intelligentes, les chercheurs ont particulièrement étudié l’espèce des lézards Bassiana duperreyi, un petit lézard mangeur d’insectes natif du sud-est de l’Australie. Les femelles de cette espèce de lézard étendent leurs œufs sous des rochers ensoleillés et leur nid se réchauffe ainsi. Richard Shine, scientifique pour l’Université de Sydney, a montré qu’entre 1997 et 206, les températures des nids des lézards avaient augmenté d’environ 1,5°C, malgré la tendance des femelles à creuser des nids plus profonds et à étendre leurs œufs plus tôt au printemps.

Les mamans lézards feraient peut-être bien d’accepter la hausse des températures liée au changement climatique. Les nids dans la fourchette haute de la moyenne sont plus susceptibles de produire des lézards courant vite avec un ratio de sexe équivalent. Les nids plus froids ont plus de mâles, qui sont plus résistants au froid, mais un ratio équivalent permet une plus grande reproduction des lézards de manière générale.

Joshua Amiel, un élève au laboratoire de Richard Shinese demandait si les cerveaux des embryons plus chauds pourraient se développer différemment. Il a collecté des femelles sauvages et ont nidifié leurs œufs dans des éprouvettes en verre individuelles de sable et de vermiculite.

La moitié des lézards ont été placés dans une chambre chaude avec une température moyenne de 22°C, tandis que les autres ont été placés dans un incubateur d’une température de 16°C environ, jusqu’à ce qu’ils éclosent.

Lorsque les lézards avaient quelques semaines et étaient plus petits qu’un pouce, Joshua Amiel leur a fait passer un test d’apprentissage simple. Chaque lézard était placé dans une cage à 24°C avec deux endroits où se cacher : deux pots de fleur en plastique retournés avec des trous d’entrée coupés sur les côtés. Mais l’un des pots était un leurre, son entrée étant bloquée avec une fenêtre de Plexiglas. Les lézards intelligents, après avoir percuté la fenêtre plusieurs fois, devraient abandonner cette cachette et ne se rendre que dans la vraie, d’après Joshua Amiel.

Ce dernier a testé chaque lézard 16 fois sur quatre jours, touchant leurs queues avec un pinceau pour les inciter à se cacher. Joshua Amiel a enregistré une « erreur » à chaque fois qu’un lézard butait contre la fenêtre en Plexiglas et a enregistré une « réussite » lorsque le lézard trouvait la vraie cachette en 30 secondes.

Les lézards des nids chauds et des nids froids ont commencé par faire un nombre « relativement équivalent » d’erreurs, d’après Joshua Amiel. Mais les lézards incubés dans l’environnement chaud ont commencé à améliorer leurs scores, faisant en moyenne une à deux réussites pendant les deux jours suivants par rapport aux deux premiers jours.

Les lézards incubés au froid n’ont pas progressé de la même manière, d’après le rapport publié en ligne dans le journal Biologu Letters.

Si le même effet est enregistré dans la nature, les lézards ayant éclos dans les nids les plus chauds pourraient avoir une meilleure chance d’échapper à leurs prédateurs.

La température d’incubation a une telle influence sur le développement d’un lézard qu’il est fort probable que cela affecte leurs capacités d’apprentissage également, d’après Barry Sinervo, scientifique pour l’Université de Santa Cruz en Californie.

Cependant, chaque espèce a probablement une température d’incubation optimum au-dessus de laquelle son cerveau décline à nouveau. Les bénéfices que les lézards pourraient tirer du changement climatique sont donc susceptibles d’être temporaires et aléatoires.

Source

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...