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« Aucune recherche scientifique menée sur la faune des mangroves », affirme Paul M’lemvo de l’Iccn

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« Aucune recherche scientifique menée sur la faune des mangroves », affirme Paul M’lemvo de l’Iccn


Dans un entretien avec un confrère de l’Acp, le chercheur à l’Institut congolais pour la conservation de la nature indique également que jusque là, un rapport préliminaire présentant l’identification des espèces des tortues dans les eaux côtières congolaises a été réalisé depuis l’an 2000.

Aucune prospection scientifique sur la biodiversité des mangroves de la RDC et ses environs n’a été encore menée jusqu’ à ce jour, dans ce pays, a indiqué M. Paul M’Lemvo, chercheur à l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), dans un entretien jeudi avec un journaliste de l’ACP. Seul, un rapport préliminaire présentant l’identification des espèces des tortues dans les eaux côtières congolaises a été réalisé depuis l’an 2000, a-t-il dit.

Selon ce spécialiste, quelques données fauniques signalent les macro–invertébrés : des crabes et des crevettes, tandis que pour des poissons : des barracudas, capitaines, perches grises, requins, et soles ; pour les reptiles, on y dénombre des crocodiles, varons, serpents et trois espèces de tortues marines qui viennent pondre pendant la saison des pluies, entre les mois d’octobre et de février , sur la plage de la côte Atlantique, dans tous les 40 kilomètres de celle-ci. Il s’agit de la tortue olivâtre (lépidochelys olivacea), de la tortue verte (Chelonia mydas) et de la tortue luth (dermochelys coriacea).

Cette faune herpétologique est fortement braconnée à cause de sa valeur économique. En effet une tortue à carapace osseuse, affirme le chercheur, est vendue à 45.000 Francs congolais, soit 50 USD, tandis que la tortue luth peut coûter au-delà du montant précédent. Quant à la faune aviaire, elle est représentée par le héron cendrée, le héron Goliath, la cigogne, l’ombrette, le canard et la pintade.

Chez les mammifères, signale le rapport sur la prospection biologique et socio économique effectuée du 22 novembre au 8 décembre 2004, au Parc marin des mangroves (PMM) par une équipe de l’ICCN dirigée par M. M’Lemvo, également assistant au sein du système de l’information des aires protégées (SYGIAP), on observe l’hippopotame, le buffle, le sitatuga, le potamochère, des singes dorés et céphalophes et des aulacodes.

L’espèce phare des mangroves

Le Lamentin aquatique, espèce phare du Parc marin des mangroves, est donc emblématique. Il est le symbole de cette aire protégée. Il justifie même la création du parc, renseigne Paul M’Lemvo. Selon lui, ce mammifère peut consommer 60 kilogrammes de jacinthe d’eau par jour, contribuant ipso facto, sur le plan écologique, à l’élimination de cette peste aquatique qui colonise excessivement les plans d’eau.

Espèce à valeur économique, le Lamentin aquatique est fort menacé d’extinction par le braconnage. Il fait partie de l’ordre de proboscidiens qui ont apparu à l’ère tertiaire, il y a environ 50 millions d’années, a-t-il rappelé, avant de noter qu’il est l’un des derniers mammifères représentants des mammouths.

La préservation du Parc marin des mangroves dépend résolument de réponses aux problèmes liés à la conservation de cet écosystème exposé la croissance rapide de la cité côtière de Moanda, situé à environ 600 kilomètres de Kinshasa, estime le chercheur Paul M’ Lemvo.

Pour sa part, l’éducation et la sensibilisation du public, des populations riveraines, ainsi que des autorités provinciales sur les activités alternatives génératrices des revenus et l’octroi des micros crédits aux populations dépendant de cette aire protégée doivent impérativement être pris en compte dans la mise des stratégies à appliquer pour la conservation et la préservation des écosystèmes côtières.

ACP

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